21 avril 2007

Le prix des habitations a augmenté de 10%

Le prix des maisons et des appartements situés en Belgique a augmenté de quelque 10 % en 2006, ce qui représente à nouveau une année record pour l'immobilier, selon le bureau d'études Stadim. Mais cela pourrait ne pas durer.
Lors de la présentation du Guide immobilier 2007, les responsables de Stadim ont néanmoins relevé certains signaux qui laissent présager d'une possible stagnation des prix. Ainsi, le nombre de ventes de maisons unifamiliales, d'appartements et de terrains à bâtir a reculé l'année passée, particulièrement au cours du second semestre. « Et une baisse des prix intervient toujours après un recul du nombre de transactions », a expliqué Paul De Wael (Stadim).
Durant les 3 derniers mois de 2006, les prix des habitations unifamiliales ont stagné au niveau national, affichant même un recul de 0,4 % en Flandre. Sur l'ensemble de l'année, par contre, ces prix ont encore bondi de 11 % à travers le pays.

À la fin de l'année passée, le prix de référence d'une maison unifamiliale atteignait 225.000 euros en Flandre, 170.000 euros en Wallonie et 380.000 euros à Bruxelles. Sur l'ensemble du pays, ce prix de référence - fixé à 215.000 euros - a doublé par rapport à 1998 et même quintuplé par rapport à 1984.
Très chère Côte
Les prix des appartements, eux, ont progressé de 10 % en 2006. La Côte reste la région la plus onéreuse, avec un prix de référence de 235.000 euros, suivie par Bruxelles (près de 200.000 euros). En Flandre, à l'exception de la Côte, le prix de référence s'élève à 167.500 euros, contre 139.000 euros en Wallonie.
Quant aux terrains à bâtir, leurs prix ont bondi de 7 % et s'affichent désormais à 175 euros/m2 en Flandre, 365 euros/m2 à Bruxelles et 61 euros/m2 en Wallonie.
Fort de ces chiffres, Stadim table cette année sur une nouvelle hausse comprise entre 1,5 et 2 %, tout en restant prudent. « Sur base des paramètres emprunt, inflation et pouvoir d'achat, nous arrivons à cette évolution », ont poursuivi les responsables du bureau. « Par rapport à 1983, les prix des maisons sont surévalués de 20 % », en raison surtout des crédits hypothécaires plus longs permettant d'emprunter davantage d'argent, ont-ils encore souligné.
Enfin, le chiffre d'affaires du marché immobilier secondaire, qui comprend notamment la vente des bâtiments non-résidentiels, des terrains agricoles et des bois, a progressé de 8 % en 2006 pour atteindre 29,25 milliards d'euros.
(D'après Belga)

Un recours contre le Wooncode

Le gouvernement de la Communauté française a introduit à la Cour d'abritrage un recours en suspension et en annulation à l'encontre du Code flamand du logement qui oblige le bénéficiaire d'un logement social à apprendre le néerlandais. Cela menacerait les facilités des francophones de la périphérie.
L'obligation ainsi imposée met t à mal le régime de facilités des communes de la périphérie, indique le communiqué publié par le gouvernement.
Autre argument invoqué devant la Cour d'arbitrage : la discrimination créée par la Flandre entre les personnes qui n'ont pas besoin de recourir à un logement social, qui n'encourent donc aucune obligation, et les personnes devant faire appel à l'aide sociale pour se loger. Enfin, le « Wooncode » touche aux principes fondamentaux de liberté en matière d'usage des langues et de respect de la vie privée. Cet aspect des choses sera également défendu, souligne le gouvernement.

La ministre-présidente Marie Arena précise toutefois qu'elle partage le souci des autorités flamandes de favoriser le bilinguisme, particulièrement dans et autour de Bruxelles. Mais elle estime qu'il y a ici dérapage des autorités flamandes. Quelles peuvent être les motivations d'un gouvernement lorsqu'il en arrive à prévoir le refus d'accès au logement, l'expulsion du logement, des amendes administratives et des peines d'emprisonnement (pour l'obstruction au contrôle) à l'encontre de personnes sous le prétexte qu'elles n'apprennent pas la langue de la Région où elles vivent ? s'interroge-t-elle. Prôner le bilinguisme est une chose. Imposer l'adhésion à la culture linguistique par la force, et, a fortiori aux personnes les plus désarmées, en est une autre, ajoute Mme Arena.
Apprendre sous la menace ?
D'un point de vue strictement pédagogique, la ministre-présidente dit douter par ailleurs de l'effet bénéfique de l'apprentissage par la menace. À l'inverse de l'objectif « d'intégration » avancé par la Flandre, la mesure pourrait avoir pour effet de « rediriger » les locataires sociaux vers Bruxelles ou la Wallonie, estime-t-elle.
Par l'introduction de ce recours, la Communauté française espère que la Cour d'arbitrage confirmera que ces pratiques n'ont pas lieu d'être dans notre état de droit. « Au-delà de ce contentieux regrettable, Marie Arena réaffirme fermement sa volonté de faire de l'apprentissage des langues, et singulièrement du flamand, une priorité. Mais une priorité à atteindre par des valeurs saines, à savoir l'éducation et l'échange », conclut le communiqué du gouvernement.
Les dispositions critiquées par les Francophones avaient déjà provoqué le déclenchement de la procédure en conflit d'intérêt, tant par le parlement wallon que par celui de la Communauté, mais la procédure s'était terminée sans résultat devant le Comité de concertation.
Le gouvernement wallon a lui aussi décidé d'introduire un recours devant la Cour d'arbitrage mais ne l'a pas encore déposé formellement, attendant la publication des arrêtés d'exécution du gouvernement flamand. Il a porté le sujet à l'ordre du jour du Comité de concertation du 25 avril, afin de prendre connaissance de ces arrêtés.
En décembre 2006, un groupe d'experts juridiques européens, sollicités par les autorités wallonnes, avait sévèrement critiqué le « wooncode » flamand, taxé de discriminatoire.

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