Le pouvoir d'achat, priorité numéro un du PS
Le MR s'éloigne des Wallons et des Bruxellois (Di Rupo)
Le président du Parti Socialiste, Elio Di Rupo, a pourfendu samedi la droite ultralibérale à laquelle il a assimilé le Mouvement Réformateur. D'après le président du PS, le MR semble aujourd'hui s'éloigner des Wallons et des Bruxellois. "A force de coller à Verhofstadt, à force de se rapprocher de Sarkozy, le MR s'éloigne des Wallons et des Bruxellois", a dit samedi Elio Di Rupo en clôture du Congrès programmatique du parti socialiste qui s'est tenu à Molenbeek Saint-Jean. Open Vld veut limiter dans le temps les allocations de chômage et éteindre les droits et facilités des francophones, a rappelé le président du PS. Or, Guy Verhofstadt et Didier Reynders font campagne en "tandem", a-t-il souligné. "La droite belge prétendra sans rougir qu'elle n'a rien à voir avec les dérives ultralibérales de la Commission ou de l'OCDE. Elle est trop adroite pour montrer son vrai visage", a encore déclaré Elio Di Rupo, ajoutant que personne n'était "dupe". (belga)
Le parti socialiste, réuni samedi en Congrès à Molenbeek Saint-Jean, a approuvé à l'unanimité son programme pour les élections législatives du 10 juin. Le texte, de quelque 300 pages, fait la part belle à l'amélioration du pouvoir d'achat. Il s'agit de "la priorité numéro un", a dit samedi le président du PS, Elio Di Rupo.
Le PS s'engage à augmenter le salaire-poche des travailleurs, via une "fiscalité plus juste". Il propose également d'augmenter de 12% l'ensemble des pensions et de supprimer la cotisation de solidarité des retraités.
En matière d'emploi, le PS propose de verser aux patrons qui embauchent des jeunes l'équivalent de l'allocation d'attente. Il souhaite par ailleurs définir avec les partenaires sociaux la manière d'offrir aux jeunes des contrats à durée indéterminée leur assurant un minimum de sécurité d'existence. Le PS est demandeur d'une "stratégie nationale pour l'emploi".
En matière de soins de santé, le programme souligne la volonté des socialistes de prendre en charge d'une manière plus déterminée les maladies chroniques (100 millions d'euros). Le PS appelle de ses voeux la mise en place d'un plan national de lutte contre les cancers. Il souhaite réformer le système du numerus clausus qui, disent les socialistes, pourrait conduire à certaines pénuries. La norme de croissance des Soins de santé de 4,5% doit être maintenue.
Au rayon sécurité, le PS mise sur la prévention et demande 3.000 gardiens de la paix supplémentaires. Il demande des peines proportionnelles aux actes et insiste sur l'intensification nécessaire des travaux d'intérêt collectif. Les petites condamnations doivent être réellement appliquées.
En matière de défense de l'environnement, le PS prône l'écologie sociale et souhaite la mise en place d'une "alliance belge pour l'emploi et l'environnement" à financer via le milliard d'euros disponible dans le Fonds de démantèlement des centrales nucléaires et via la contribution (400 à 500 millions) des producteurs d'énergie.
Un prix maximal pour l'électricité doit être réintroduit, disent les socialistes. Sur le plan social encore, le PS propose de revaloriser progressivement les allocations familiales, en commençant par les allocations du premier et du deuxième enfant, ainsi que l'allocation de rentrée scolaire.
Les handicapés doivent voir leur situation s'améliorer. Le PS propose notamment d'augmenter le plafond de revenu qui permet le cumul entre allocation d'handicap et revenu du travail. Une nouvelle augmentation de 10% des revenus d'intégration est également exigée.
Dans le domaine du logement, le parti demande un véritable système de régulation des loyers excessifs. Il s'agirait de demander au juge de paix de revoir ces loyers à la baisse sur base de grilles de référence.
Le PS souhaite une véritable caisse de sécurité sociale pour les petits indépendants. En ce qui concerne les entreprises publiques, le programme prévoit qu'outre l'obligation de préserver un bureau de poste par commune, il y ait aussi un bureau de poste pour 25.000 habitants. Il propose également de prévoir des crèches dans les gares.
Dans le domaine de l'Enfance toujours, le congé parental devrait pouvoir concerner un adolescent jusqu'à 16 ans. Le congé en lui-même serait porté à un an, par périodes de trois mois maximum.
Sur le plan institutionnel, rappelant l'attachement à l'unité du pays, le programme souligne "qu'il n'est pas tabou de réaliser des réformes" si celles-ci tendent à "renforcer la cohésion fédérale". Il remet le couvert quant à son idée de créer des écoles bilingues et reste attaché à l'élargissement de la Région bruxelloise ainsi qu'à une réforme du Sénat en une assemblée "paritaire" composée de représentants des entités fédérées.
Le programme a été sanctionné samedi d'une unanimité de cartons rouges (vote favorable). Il n'y a pas eu de vote défavorable symbolisé par un carton... bleu.
1 commentaire:
On pourrait qualifier ce programme de programme solidaire oeuvrant pour le Progrès Partagé.
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