Le pétrole dépasse pour la première fois 140 $
Ce nouveau record historique atteint à New York et à Londres ce jeudi résulte de l’effritement du dollar, qui rend moins cher le brut et de craintes au sujet des approvisionnements. En un an, les cours du brut ont plus que doublé.
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A New york, le baril de « light sweet crude » pour livraison en août est monté à 140,39 dollars, tandis qu’à Londres, où s’échange une qualité de pétrole plus lourde, le baril de pétrole Brent a atteint les 140,38 dollars. Le prix du baril à New York a terminé la séance à 139,64 dollars, un record de clôture.
Après avoir dépassé pour la première fois de son histoire les 140 dollars, les prix du baril de pétrole Brent se sont repliés en clôture jeudi à Londres, finissant la séance à 139,83 dollars, un record de clôture. Le baril de Brent pour livraison en août coté à Londres est monté en séance à 140,56 dollars, un niveau jamais vu.
Sur la seule séance de jeudi, les prix ont bondi de 5,50 dollars à la suite de l’effondrement du dollar, monnaie dans laquelle est vendu le brut. La monnaie américaine est tombée à plus de 1,57 dollar pour un euro jeudi. Ce qui représente une opportunité pour les investisseurs hors zone dollar, cherchant à se protéger de l’inflation.
« Un cap psychologique a été franchi », commentait Ben Tscocanos, analyste de Standard & Poor’s. « Les marchés semblent désormais à l’aise avec le pétrole cher car les investisseurs se saisissent maintenant de tout élément pouvant justifier des achats pour entrer sur le marché. Aujourd’hui c’est le dollar, demain ce serait une grève sur un site pétrolier au Nigeria par exemple », poursuivait-il.
Signe que la flambée n’est pas terminée : le président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Chakib Khelil, a dit ce jeudi que les prix du baril du pétrole pourraient atteindre 150 à 170 dollars « durant cet été », dans un entretien à la chaîne de télévision française France 24. Les marchés pétroliers craignent que l’offre de brut ne soit pas suffisante pour satisfaire une demande, sans cesse croissante, notamment dans les pays émergents.
Les cours du pétrole ont ainsi plus que doublé des deux côtés de l’Atlantique en un an.
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