06 juin 2008

Clinton se rallie officiellement à Obama

Barack Obama a enregistré un nouveau soutien de poids vendredi, celui du chef de la majorité au Sénat Harry Reid, un démocrate influent qui s'était abstenu de prendre parti durant les primaires.


Hillary Clinton jette l'éponge. La sénatrice de New York, qui fait figure de possible co-listière de Barack Obama, va mettre un terme à sa campagne et apporter son soutien au sénateur de l'Illinois, qu'elle a rencontré en tête à tête pour discuter de la campagne à venir pour l'élection présidentielle du 4 novembre. Hillary Clinton mettra fin à sa campagne samedi à midi (16h GMT, 18h à Paris) à Washington, a annoncé vendredi son équipe de campagne. L'ex-Première dame des Etats-Unis remerciera ses partisans et apportera officiellement son soutien à Barack Obama, mathématiquement assuré depuis mardi de décrocher l'investiture démocrate pour la présidentielle.
La sénatrice de New York devrait appeler les démocrates à s'unir derrière Obama et à l'aider à vaincre le républicain John McCain lors du scrutin de novembre. Les dirigeants du parti de l'âne espèrent que le ralliement de Clinton va aider à ressouder les démocrates, après une bataille des primaires longue et acharnée qui a laissé des traces.
Hillary Clinton et Barack Obama se sont rencontrés jeudi soir en privé au domicile de la sénatrice de Californie Dianne Feinstein pour discuter de la campagne à venir. Ils sont arrivés séparément et se sont assis l'un en face de l'autre dans le salon, selon Mme Feinstein, qui les a laissés en tête à tête. "Il y avait un désir de part et d'autre, je crois, d'avoir un entretien privé", a expliqué la maîtresse des lieux. Les deux candidats sont sortis de leur rencontre d'une heure en riant. "Ils m'ont appelée quand (l'entretien) a été terminé", a précisé Mme Feinstein. "Je suis descendue et j'ai dit 'bonsoir, j'espère que vous avez eu une bonne réunion.' Ils riaient et c'est tout."
"Les sénateurs Obama et Clinton (...) ont eu une discussion productive sur l'important travail qu'il faut fournir pour réussir en novembre", ont-ils indiqué dans un communiqué commun. De nombreux partisans d'Hillary Clinton souhaitent qu'elle soit la candidate démocrate à la vice-présidence. Selon eux, le tandem Obama-Clinton formerait un "ticket de rêve" qui permettrait au sénateur de l'Illinois d'élargir son audience auprès des électeurs blancs et de la classe ouvrière, des Hispaniques ou encore des femmes.
En privé, la sénatrice de New York a déclaré cette semaine à des parlementaires qu'elle était ouverte à la possibilité d'être candidate à la vice-présidence. Selon l'autre sénateur de New York, le démocrate Charles Schumer, interrogé par la chaîne ABC vendredi, Clinton a dit qu'elle accepterait d'être co-listière si Obama lui proposait, mais "s'il choisit quelqu'un d'autre elle travaillera tout aussi dur pour le parti", a-t-il assuré.
Barack Obama, qui a désigné mercredi trois personnalités, dont Caroline Kennedy, fille du président assassiné John F. Kennedy, pour l'aider à sélectionner des candidats au poste de vice-président, a déclaré que ses recherches pour trouver un co-listier resteraient secrètes. Et il a fait savoir jeudi qu'il n'était pas pressé d'annoncer le nom du lauréat.
En tout cas, l'ancien candidat à l'investiture démocrate John Edwards ne briguera pas la vice-présidence sur un ticket avec Obama: il l'a exclu dans des entretiens publiés vendredi par les journaux espagnols "El Mundo" et "El Pais". Edwards, qui était en visite en Espagne, a apporté son soutien au sénateur de l'Illinois en mai après avoir été courtisé pendant plusieurs mois par les deux principaux adversaires de la course à l'investiture démocrate.
Barack Obama a enregistré un nouveau soutien de poids vendredi, celui du chef de la majorité au Sénat Harry Reid, un démocrate influent qui s'était abstenu de prendre parti durant les primaires.
Le premier candidat noir d'un grand parti à l'élection présidentielle américaine se concentre également sur la bataille à venir contre le républicain John McCain. Sa campagne l'a conduit jeudi en Virginie, un Etat qui vote traditionnellement républicain, mais que les démocrates espèrent faire basculer dans leur camp en novembre.

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