22 mars 2007

RER : à qui la faute ?

Bruxelles veut débloquer le RER

Les députés bruxellois réunis ce vendredi en séance plénière ont pris en considération en urgence une proposition de résolution destinée à faire pression sur le gouvernement régional mais aussi sur la SNCB et le gouvernement fédéral pour faire avancer le dossier du RER dans la capitale.
Même si le député Denis Grimberghs (CDH) fut le premier à la manoeuvre, le texte a bénéficié d'un appui au sein de chacun des groupes politiques démocratiques francophones comme flamands de l'assemblée bruxelloise.
Selon Denis Grimberghs, le texte devrait aussi permettre d'encadrer le travail de fourmi entamé en Commission sur ce dossier, à ses débuts relativement incognito, y compris parmi les députés.

Auditionné lundi dernier par cette Commission, l'administrateur délégué d'Infrabel Luc Lallemand avait annoncé un retard d'au moins quatre ans dans la réalisation du RER en raison, selon lui, du manque de réactivité des autorités bruxelloises face à l'enlisement de certaines procédures urbanistiques en Région-capitale.
La Secrétaire d'Etat bruxelloise à l'Urbanisme Françoise Dupuis avait répliqué en précisant qu'Infrabel avait attendu un an et demi après la délivrance du certificat d'Urbanisme (en juin 2005) pour la mise à 4 voies de la ligne 161 à Watermael-Boitsfort, pour introduire une demande de permis d'urbanisme en novembre 2006.
Elle s'était aussi interrogée sur l'absence de réponse de la SNCB depuis fin 2005 à la demande bruxelloise de faire procéder à des tests de vibration à propos des aménagements des lignes 124 à Uccle et 50 à Anderlecht en vue de la délivrance des certificats d'urbanisme.
Le texte de la proposition de résolution prend appui sur les recommandations formulées par le parlement bruxellois depuis plusieurs années ainsi que les engagements pris en la matière (accord de coopération sur le plan 2001-2012 de la SNCB, convention de 2003 visant à mettre en oeuvre le RER dans et autour de Bruxelles). Il regrette aussi le "manque de vision d'ensemble des différents dossiers touchant à l'amélioration de la mobilité ferroviaire dans et autour de Bruxelles".
La proposition demande au gouvernement Picqué un inventaire des procédures urbanistiques en cours, de solliciter rapidement de l'autorité fédérale et de ses composantes ferroviaires la négociation d'un plan d'implantation des arrêts RER afin d'améliorer la desserte intra-bruxelloise, ainsi que la mise en place d'une concertation permanente notamment avec les opérateurs du réseau de chemin de fer pour assurer le suivi des investissements dans le réseau RER.
Au fédéral, à la SNCB et à Infrabel, il est notamment demandé de présenter au plus vite l'éventail des mesures indispensables à la réduction des nuisances pour les riverains et d'intégrer dans les débats les arrêts bruxellois nécessaires du RER.
Les différentes formations démocratiques du parlement régional ont préféré aborder le dossier du RER en Commission plutôt que par le biais des questions d'actualité vendredi, histoire d'avancer plus en profondeur dans le dossier.
Pour Denis Grimberghs, la proposition de résolution enrichie de nouvelles auditions en Commission devrait toutefois revenir assez rapidement sur la table de l'assemblée plénière pour y être votée, a-t-il dit en marge de la séance de vendredi.
(D'après Belga)

21 mar 2007


Le RER annoncé pour 2001 et désormais prévu par le gestionnaire des infrastructures de la SNCB, Infrabel pour 2015 ou 2016. Mardi, chacun y allait de son analyse sur les causes de cette lenteur. SNCB et Région bruxelloise se renvoient la balle…..

En bref, avant le premier rail, il y a deux autorisations à décrocher. La SNCB doit d'abord demander à la Région un certificat d'urbanisme. Elle doit décrire le projet dans les grandes lignes et le soumettre ensuite aux Communes, aux riverains et à la Région. Ce premier geste fait aussi l'objet d'une étude d'incidence et d'une enquête publique. Ensuite avec toute cette récolte, la SNCB ficelle un projet plus abouti et le soumet une nouvelle fois à la Région mais cette fois, elle demande un permis d'urbanisme, l'ultime sésame pour commencer le chantier.

A Bruxelles, seul un projet en est à ce stade, la ligne 161 qui passe à Watermael-Boitsfort. Ailleurs, estime Infrabel, la Région tarde à accorder les certificats initiaux. Certains ont été demandés fin 2003 et c'est beaucoup trop lent, déplorent les Chemins de fer.

Françoise Dupuis réplique, elle a demandé comme Secrétaire d'Etat à l'Urbanisme, des tests complémentaires avant de donner son feu vert, tests de vibrations et de bruits. Et la SNCB dit-elle, tarde à les faire et donc le projet n'avance pas. Région et Chemins de fer se renvoient donc la balle : Françoise Dupuis dit avoir demandé un rapport pour cerner ce qui freine l'arrivée de la première rame mais la SNCB annonce déjà que ce retard n'est pas rattrapable, le RER, ce n’est donc pas pour tout de suite.

Et justement ce retard inquiète aussi côté wallon et plus précisément le ministre wallon des Transports André Antoine a également fait part mardi, de ses regrets face à "la légèreté dont a fait preuve jusqu'à présent la Région de Bruxelles-Capitale dans ce dossier"…..

VIDEO• Les travaux du RER en retard à cause de la lourdeur des procédures administratives ARTICLES• RER : 4ans de retard minimum

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