Bruxelles-national: EMPLOI ET CORRUPTION
Vingt mille nouveaux emplois à Bruxelles-national
Les investissements prévus dans de nouveaux terrains industriels et dans des bâtiments industriels permettront de créer 20.000 nouveaux emplois lors de la prochaine décennie dans la région avoisinant l'aéroport de Bruxelles-national, selon le gouverneur du Brabant flamand.
Le gouverneur du Brabant flamand Lodewijk De Witte a présenté un "Plan d'action stratégique pour la reconversion et l'emploi" (START), une initiative prise par le gouvernement flamand après l'échec des négociations avec l'entreprise DHL en décembre 2004. Le plan prévoit un cadre stable pour l'exploitation de l'aéroport, une vision stratégique concernant le développement de l'aéroport, plus de zones industrielles et un renforcement du marché du travail.
Tom Desaeger, chef de cabinet adjoint du ministre-président flamand Yves Leterme, a souligné que le projet a été élaboré et que les premières réalisations sont déjà intervenues. Il a notamment évoqué à ce sujet les lignes de bus supplémentaires que la société de transports en commun De Lijn a mises en service vers l'aéroport. Celles-ci enregistrent d'ailleurs un important succès. En 2008, les terrains industriels Meise-Westrode pourraient être aménagés et en 2009, il est prévu de s'attaquer au ring de Bruxelles, selon M. Desaeger.
Le gouverneur De Witte a estimé les emplois supplémentaires qui seront développées à Meise-Westrode, au Airport Village, à Brucargo et via la reconversion de Vilvorde-Machelen ainsi que d'autres aménagements prévus à quelque 20.000 aux environs de 2012-2015. Des efforts supplémentaires, notamment dans le domaine de la formation, seront nécessaires pour trouver cette main d'oeuvre. La mise sur pied d'une plateforme d'emploi, avec les autorités et les entreprises actives autour de l'aéroport, serait dès lors conseillée.
La mobilité autour de la zone aéroportuaire s'améliore mais il reste du pain sur la planche, selon M. De Witte, qui a souligné que la SNCB n'avait à ce jour planifié véritablement que trois des dix lignes de son réseau express régional. Le gouverneur a encore plaidé pour que le gouvernement flamand oeuvre enfin à la délimitation de la région urbaine flamande autour de Bruxelles. Il n'est par ailleurs toujours pas question non plus d'un cadre légal pour l'aéroport, a-t-il encore déclaré, faisant référence aux négociations au sujet de la problématique du bruit des avions toujours dans l'impasse.
Joost Germis, chef de cabinet adjoint de la ministre flamande Fientje Moerman estime pour sa part que pour trouver une solution globale à la problématique du bruit des avions,un climat serein est nécessaire, soulignant que la politisation du dossier n'avait pas contribué à dégager une solution. Il a estimé que la mise sur pied d'un institut indépendant de gestion du bruit constituerait une bonne étape en vue du dégagement d'une solution dans ce dossier.
(d'après Belga)
JC Decaux accusé de corruption
Air Terminal Publicity (ATP) met en cause JC Decaux Belgique. L'entreprise accuse son concurrent d'avoir obtenu des informations sensibles auprès d'un de ses employés, Jacques Marchal. L'intéressé aurait reçu en échange un poste plus important chez JC Decaux.
La concession pour les espaces publicitaires à l'aéroport de Bruxelles-national arrive à échéance le 31 décembre 2007. ATP détient ce marché de 6 millions d'euros depuis 42 ans. Trois candidats visent la concession: Clear Channel, JC Decaux et ATP. Les consultations pour l'attribution de la concession après 2007 sont en cours depuis l'année dernière. La direction d'ATP affirme qu'elle a constaté à la fin de l'année dernière qu'elle était à peine présente dans ces consultations. Elle a mené une enquête interne. Elle dit qu'elle a découvert une lettre dans laquelle un dirigeant de JC Decaux demande à Jacques Marchal des informations stratégiques sur ATP, comme des données comptables. Selon ATP, M. Marchal a reconnu qu'il avait transmis ces informations et qu'il ne s'occupait plus du sort de son entreprise depuis ses contacts avec JC Decaux. Jacques Marchal, aujourd'hui âgé de 65 ans, a démissionné de son poste à ATP. Il y travaillait depuis 30 ans.
ATP a annoncé hier la déposition d'une plainte avec constitution de partie civile, pour corruption privée contre Jacques Marchal, JC Decaux, son administrateur Jean-Sébastien Decaux et inconnu. Selon Me Walter Vansteenbrugge, un des avocats d'ATP, la plainte devra notamment déterminer si d'autres personnes sont impliquées. Jacques Marchal et JC Decaux pourraient encourir d'importants dommages et intérêts si ATP ratait le contrat, dit ATP. Selon ATP, une dizaine de personnes pourraient perdre leur emploi si ATP ne décrochait pas le marché.
Dans un communiqué diffusé hier soir, JC Decaux "conteste formellement et avec la plus grande fermeté toute implication dans une quelconque manœuvre de corruption". Elle annonce qu'elle va porter plainte pour diffamation contre les auteurs de ces allégations. JC Decaux dit s'interroger sur les motivations réelles des auteurs de cette plainte et dit observer que cette "manœuvre très médiatisée" intervient alors que la société gestionnaire de l'aéroport doit bientôt décider de l'attribution du contrat de ses espaces publicitaires.
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