18 février 2007

M. Flahaut opposé à des "camps de redressement" pour délinquants

MAJ 19/02/2007

Retour du service volontaire d'utilité collective

Le service volontaire d'utilité collective revient à l'ordre du jour. Le ministre de la Défense André Flahaut a indiqué dimanche, lors de l'émission Controverse sur RTL-TVI, sa volonté de faire progresser le projet dans les prochains jours.Une loi de 2003 vise la mise en place d'un tel service mais elle n'a jamais été exécutée.
Lors du débat dominical sur RTL-TVI, le ministre de la Coopération Armand De Decker a regretté la chose. André Flahaut a rétorqué que l'idée reviendrait à l'ordre du jour prochainement. "D'ici quelques jours, nous pourrons le remettre à l'agenda et le faire progresser", a-t-il dit rappelant que l'idée était d'offrir aux jeunes la possibilité d'exécuter un service d'utilité collective de façon encadrée. Lors de discussions préalables au sein du Conseil des ministres restreint, le contenu d'un projet d'arrêté royal avait déjà été présenté.
Il avait été dit que ce service volontaire serait ouvert aux jeunes de 18 à 25 ans, Belges ou originaires de pays de l'Union européenne, demandeurs d'emploi ou bénéficiaires du revenu d'intégration sociale.Les tâches qui pourront être effectuées par ces jeunes seront variées. André Flahaut avait cité des travaux au Fort de Breendonck, un apprentissage des métiers de la construction ou du génie ou encore l'entretien de tombes militaires. Le SUC devrait pouvoir être presté à l'étranger dans le cadre des missions de la défense nationale.La mise en oeuvre de la loi n'a pas abouti jusqu'à présent car il fallait vérifier "la bonne cohérence et la bonne coordination avec la législation", a indiqué dimanche le ministre de la Défense.

L’enseignement reste inégalitaire en Communauté française

Les ségrégations et inégalités entre les sections et les filières d’enseignement sur la base du statut socio-économique restent bien visibles en Communauté française, a souligné hier la ministre de l’Enseignement Marie Arena lors de la présentation de la première édition des «Indicateurs de l’enseignement» (2004-2005). «Plus on monte dans le degré d’enseignement, plus on trouve de familles favorisées. Il y a donc une nécessité de renforcer la mixité entre les écoles et de lutter contre les écoles ghettos, notamment par le biais d’une revalorisation du technique et du professionnel», a commenté la ministre.
www.enseignement.be

Le CDH demande plus de médiateurs


Réuni en forum ce samedi à Bruxelles, le CDH débat sur la violence et la résolution des conflits

La présidente du cdH, Joëlle Milquet, a lancé l'idée de faire pour les éducateurs, les formateurs et les médiateurs ce qu'on fait déjà pour les chercheurs, à savoir diminuer une partie du versement du précompte professionnel afin de pouvoir bénéficier d'un complément budgétaire important pour l'engagement de personnel supplémentaire.
Prenant la parole en conclusion d'un forum consacré par le cdH, samedi à Bruxelles, à la violence et à la résolution des conflits, Mme Milquet a souligné que la pacification des conflits et la réduction des violences seront l'un des enjeux majeurs de la prochaine législature et une des priorités du cdH.
Elle a insisté, comme l'avait fait avant elle la ministre de la Communauté française, Catherine Fonck, en charge de l'aide à la jeunesse, sur l'importance de l'éducation et de la formation ainsi que de la médiation.Le cdH plaide pour qu'on crée un vrai statut de médiateur avec une formation spécifique. C'est un secteur en pleine développement et celui-ci se fait parfois de façon anarchique. Il faudrait donc harmoniser les diverses initiatives afin que le citoyen s'y retrouve mieux, a dit Mme Milquet.
En matière de prévention, la présidente a rappelé que le cdH plaide pour les plans de prévention et de sécurité par quartier dans les grandes villes et par commune, et demande une réelle coordination des acteurs dans ce domaine.A ce propos, la ministre Fonck a annoncé qu'elle lancera prochainement une large consultation des communes afin de mieux coordonner les diverses initiatives en matière d'aide à la jeunesse. Ensemble, il est possible de faire plus et mieux tout en respectant les spécificités de chacun, a souligné Mme Milquet.
La présidente a aussi rappelé que le cdH veut une revalorisation du rôle de l'agent de quartier et une intervention plus rapide des services de police avec un délai d'intervention plus normé. Il pourrait être de 10 minutes maximum en zone urbaine et de 15 à 20 minutes en zone rurale.
Dans le cadre du débat sur la politique pénitentiaire, le cdH plaide aussi pour une réflexion approfondie sur l'efficacité des sanctions et défend la nécessité d'investir plus dans la formation et l'aide à la réinsertion des détenus.
Pour conclure, Mme Milquet a insisté sur le fait que la résolution des conflits serait un enjeu politique majeur de la prochaine législature et, dans ce cadre, elle a souligné qu'il faudra investir massivement dans des nouveaux métiers, des nouvelles fonctions d'accompagnement individualisé de personnes, qu'il s'agisse d'éducateurs et de formateurs pour les jeunes ou encore de médiateurs dans la vie quotidienne.
"Pour toutes ces fonctions essentielles parallèles à l'école qui remplace de plus en plus des fonctions clés de la construction d'un citoyen, nous aurons besoin de moyens plus importants. Nous proposons dès lors, dans le cadre de la prochaine législature, qu'on étudie des pistes et qu'on aille vers un système où, à l'instar de ce qui a été fait déjà pour les chercheurs, on exonère, pour ces fonctions, 50 pc voire 75 pc du versement du précompte professionnel afin de créer des marges budgétaires", a dit le présidente.
Elle a ajouté qu'il n'était sans doute pas possible budgétairement de prendre une telle mesure pour le salaire de tous les enseignants mais que cela doit être possible pour des fonctions d'encadrement comme les éducateurs et les médiateurs.

La caserne plutôt que la prison pour les jeunes délinquants

Le ministre de la Coopération Armand De Decker (MR) lance, vendredi, l'idée de la mise en place d'unités disciplinaires de l'armée pour accueillir les jeunes délinquants. Il évoque trois propositions qui "rejoignent le programme du MR".Après la mise sur pied d'un service civil pour les jeunes sur base volontaire qui existe depuis 2003 mais dont la loi n'a jamais été promulguée, Armand De Decker veut aller plus loin.

Il lance trois propositions avec l'objectif de discipliner les jeunes. Discipline"Lorsqu'on a supprimé le service militaire en 1992, on a improvisé. Finalement, on ne l'a remplacé par rien", souligne-t-il. Or, "la violence gratuite augmente", estime le ministre. "Avec le service militaire, les jeunes étaient confrontés à plein de choses. Ils apprenaient la discipline, l'hygiène, la solidarité interpersonnelle. On leur donnait une formation, un équilibre", estime M. De Decker. La première proposition prévoit d'"envoyer les délinquants violents qui ont perdu leurs valeurs de base dans des unités disciplinaires à l'armée". (...) "Et sous contrôle judiciaire, bien sûr, on pourra les rediscipliner".

M. De Decker envisage ensuite pour les jeunes de 17-19 ans l'instauration de stages civiques de 15 jours à différentes périodes de l'année scolaire. Volontaire"On y expliquerait nos institutions, on y enseignerait des règles de discipline et de respect des autorités". Ces stages seraient donnés par "le fédéral, les Communautés ou l'armée". Enfin, Armand De Decker veut "relancer l'idée d'un service civil ou militaire volontaire, pas obligatoire. Je l'ai instauré dans mon département", où des jeunes partent à l'étranger dans le cadre de la Coopération."Mais cela peut se faire chez nous: à la Protection civile, dans les CPAS ou à l'armée. Il suffit pour cela de réactiver la loi de 2003 qui a été votée mais jamais promulguée", dit encore M. De Decker. Au Mouvement Réformateur, on indique que "toutes ces idées n'ont pas encore été débattues", mais "leur philosophie rejoint le programme du MR".

7SUR7 SONDAGE: Comment punir les mineurs?


Le ministre de la Défense, André Flahaut, s'est déclaré vendredi fermement opposé au projet de son collègue de la Coopération au développement, Armand De Decker, de créer des unités disciplinaires de l'armée pour accueillir les jeunes délinquants.
"C'est une vieille idée teintée de nostalgie ressortie dans un moment de grande émotion", a affirmé M. Flahaut (PS) à l'agence BELGA en marge d'une réunion des ministres de la Défense de l'OTAN à Séville (Espagne). Il faisait allusion à l'émoi causé par la mort d'un jeune Ostendais, Bart Bonroy, tué samedi dernier d'un coup de poignard par un jeune homme de 18 ans, moins d'un an après celle de Joe Van Holsbeeck, mortellement agressé le 12 avril 2006 à la Gare centrale à Bruxelles.
"Je suis effrayé par ce genre d'idée, qui revient à créer des camps de redressement", a ajouté M. Flahaut, rappelant que les unités disciplinaires n'existaient pas au sein de l'armée belge. "Il faudrait d'abord les créer", a fait observer le ministre de la Défense. M. De Decker (MR) a fait cette proposition d'"envoyer les délinquants violents qui ont perdu leurs valeurs de base dans des unités disciplinaires à l'armée". (...) "sous contrôle judiciaire", pour les "rediscipliner" dans un entretien publié vendredi par le journal 'Le Soir'.
Il a également suggéré l'instauration de stages civiques de 15 jours à différentes périodes de l'année scolaire pour les jeunes de 17-19 ans, donnés par "le fédéral, les Communautés ou l'armée".
M. De Decker veut aussi "relancer l'idée d'un service civil ou militaire volontaire, comme celui qu'il a instauré à la Coopération eu développement, assurant que ces trois propositions "rejoignent le programme du MR". Son collègue de la Défense s'est dit surpris par ces propositions du MR, formulées à cinq mois des élections, soulignant que M. De Decker n'évoquait pas les questions de financement.
Il a aussi estimé que M. De Decker devait avoir été "distrait" en oubliant que des peines alternatives et des travaux d'intérêt général peuvent déjà être prestés au sein du ministère de la Défense, en vertu d'un accord passé avec la ministre de la Justice, Laurette Onkelinx (PS). "Nous sommes prêts à en accueillir davantage si les juges le souhaitent", a assuré M. Flahaut.

Aucun commentaire: