18 février 2007

Les hôpitaux bruxellois attendent des réponses du gouvernement Picqué


L’Iris dans le rouge

Près de 25 millions d'euros! C'est le déficit d'exploitation pour 2006 d'Iris, le réseau hospitalier public bruxellois. Ce mauvais résultat, ainsi que les difficultés de gestion d'Iris, ont été débattus ce vendredi au Parlement bruxellois.

Face aux critiques de l'opposition, le ministre-président Charles Picqué a plaidé pour la désignation rapide d'un administrateur-délégué chargé de la gestion quotidienne du réseau; cet administrateur aiderait la direction actuelle à trouver des solutions pour sortir du rouge!

Parmi les interpellations de ce vendredi: celle de Jacques Simonet. Le chef de groupe MR au Parlement bruxellois dénonce le déficit colossal d'Iris ainsi que le manque de stratégie et de cohérence dans la gestion des hôpitaux publics bruxellois.

Sans remettre en cause l'existence d'un réseau hospitalier public à Bruxelles, le chef de file du MR a rappelé, comme Charles Picqué d'ailleurs, qu'Iris avait été créé pour rétablir l'équilibre financier et mener une politique hospitalière intégrée.

Sans minimiser l'impact sur la situation financière d'éléments exogènes tels que des décisions prises au niveau fédéral, le ministre-président a jugé que le plan financier n'était pas respecté en raison du coût du personnel difficilement compressible et d'un manque de productivité médicale.

Il n'a pas exclu que le gouvernement régional demande une expertise approfondie de la situation.

La structure faîtière Iris, chargée de la gestion des hôpitaux publics bruxellois, attend des réponses du gouvernement régional à ses projets de redéploiement de l'offre médicale et un soutien à son plan de bassin de soins, a affirmé vendredi le président du Conseil d'administration, Yvan Mayeur (PS).

Critique
Yvan Mayeur a qualifié de "surprenantes" les réponses du ministre-président, Charles Picqué (PS). A la critique de celui-ci au sujet de l'absence d'un projet stratégique clair, Yvan Mayeur a rappelé que le plan stratégique d'Iris (accord avec l'ULB et Erasme) créant le premier bassin de soins à Bruxelles, avait été adopté à l'unanimité du Conseil d'Administration d'Iris fin 2005.

Aucun projet
Pour Yvan Mayeur, il serait en outre surprenant qu'un nouveau plan stratégique médical triennal soit présenté dès que les mandats des pouvoirs locaux au CA auront été renouvelés puisque aucune demande n'a été faite en ce sens par aucun hôpital ni aucun membre du CA d'Iris et qu'aucun projet n'a été proposé ou négocié avec les instances d'Iris.
Le président du Conseil d'administration d'Iris s'est "réjoui" que le ministre-président soit partisan d'une réforme structurelle d'Iris.

Réforme refusée

"La réforme est prête, elle a été expertisée et complétée par le consultant
Ernst et Young sur base des modèles de gestion des hôpitaux de Gand et d'Anvers,
mais elle a été refusée jusqu'à présent par les représentants d'Iris Sud
(Anderlecht, Saint-Gilles, Ixelles et Etterbeek)... J'espère que le
ministre-président donnera mandat aux représentants de sa commune (Saint-Gilles) pour accepter cette réforme sans délai"
, a commenté Yvan Mayeur.

Administrateur
Celui-ci a encore souligné qu'il y avait bel et bien actuellement un administrateur-délégué faisant fonction à la tête d'Iris, "un professionnel de la gestion, qui remplit parfaitement sa mission". La procédure de recrutement d'un nouvel administrateur-délégué prévue dans le cahier de charges de sa présidence intérimaire est inscrite à l'ordre du jour de la prochaine réunion du bureau d'Iris.

Autorisations
De son côté, a ajouté Yvan Mayeur, Iris attend "avec impatience" du gouvernement bruxellois, son feu vert pour la reconstruction de l'Institut Jules Bordet, de la Porte de Hal (Ville de Bruxelles), vers le Campus d'Erasme (à Anderlecht), à proximité des laboratoires de recherches de l'ULB, afin d'y créer un Centre Oncologique de référence. Elle attend aussi l'agrément du gouvernement Picqué pour les transferts de lits qui viennent d'être réalisés, du CPAS de Bruxelles vers Saint-Pierre, Brugmann, et Bracops à Anderlecht.

Soutien du gouvernement
"Plus globalement, nous attendons un soutien du gouvernement alors que des
réformes structurelles sont mises en oeuvre. On n'améliorera pas la gestion des
hôpitaux publics bruxellois sans toucher à l'organisation de l'offre médicale
comme nous le faisons actuellement avec la répartition des lits, la fermeture de
190 lits programmée en 2007 et la réorganisation des services lourds, ainsi que
l'organisation du bassin de soins avec Erasme"
a enfin dit Yvan Mayeur."

...Il serait dommage que le gouvernement bruxellois s'inscrive dans la voie du repli face aux réformes, plutôt que de soutenir nos efforts comme le fait le ministre Fédéral de la Santé publique qui est partie prenante et co-signataire du plan stratégique d'Iris", a-t-il conclu.

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