20 décembre 2007

Rigueur budgétaire et plan d'assainissement réalisé

Les déficits, c'est fini
Schaerbeek. Le redressement des finances quasi achevé. Boni de 250.000 euros en 2008. Pas d'augmentation des impôts.

La commune restaurera sur ses propres deniers la « Laiterie », au parc Josaphat.
La fin de l'année est l'époque des votes de budget. Celui de Schaerbeek pétille comme du champagne. En 2002, la cité des ânes présentait un budget ordinaire en déficit de près de 22 millions d'euros. Pour cent euros engrangés, on en dépensait 120… Cinq ans plus tard, la même cité des ânes pavoise : son budget (160 millions d'euros) est en léger surplus (225.000 euros) et il n'y a plus de déficit cumulé. Deux cent douze ans après sa naissance (1795), Schaerbeek offre des finances saines. Ce n'est pas arrivé souvent dans sa longue histoire…
Comment expliquer ce redressement ? D'abord, il y a la manne régionale. L'oncle Charles (Picqué) joue le père Noël pour les communes sous plan d'assainissement. La quote-part de Schaerbeek s'élève à 4,9 millions d'euros en 2007, 2008 et 2009. « Ensuite, souligne Michel De Herde (MR), l'échevin du Budget, il y a une réelle rigueur dans la gestion. » Elle s'est traduite par la hausse spectaculaire de l'imposition (le précompte a atteint des sommets), des efforts financiers des fonctionnaires et un tour de vis dans les dépenses.
Côté recettes, les horodateurs contribuent pour 700.000 euros à assainir les finances et la commune peut compter sur le nouveau fonds régional de compensation. Schaerbeek semble dès lors bel et bien sortie de la spirale des déficits. Son fonds de pension peut être réalimenté (objectif : atteindre les 50 millions).
Cette embellie permettra de financer le plan climat (cher aux Ecolos), de maintenir l'effort sur la propreté et d'aider le CPAS (24 millions). En matière d'investissement, la commune retrouve son autonomie. Parmi les projets, la création d'un plan de rénovation des trottoirs, des investissements dans l'école et la restauration du patrimoine dont la Laiterie, au parc Josaphat, qui avait brûlé. Bref, Michel De Herde annonce le retour à l'équilibre en 2008 alors que le plan d'assainissement le prévoyait en 2010. Pour le mayeur Bernard Clerfayt (MR), Schaerbeek est sauvée.
Et pourtant, il subsiste des points noirs. À l'instar d'une bonne moitié des communes bruxelloises, la cité des ânes n'a pas de contrôle sur certaines dépenses ou recettes. Citons l'explosion des dépenses du CPAS, liée à l'augmentation de la pauvreté. Ou le flou total du cofinancement des zones de police par le fédéral. Ou encore le déficit des hôpitaux publics (Paul Brien).
Le budget sera voté ce soir. L'opposition PS et CDH va sans doute mettre des bémols à l'euphorie du collège.

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