28 juillet 2008

Elargir le Ring est un "must"

Le monde des entreprises et le secteur de l'automobile considèrent que l'élargissement du Ring au nord de la capitale est d'un intérêt capital. La Fédération des Entreprises de Belgique, la Fédération de Entreprises Belges des Industries de l'Automobile et du Cycle ainsi que Touring Secours ont fait part vendredi de leur soutien sans réserve à ce projet du gouvernement flamand.

Cette prise de position en faveur du projet du gouvernement flamand consistant à augmenter, à terme, le nombre de bandes circulation sur le Ring entre l'E-19 (Bruxelles-Mons) et l'E-40 (Bruxelles-Liège) est diamétralement opposée à celle de Modal shift, une plate-forme d'organisations francophones et flamandes de l'environnement et de la mobilité douce, qui a dit tout le mal qu'elle en pensait, au début de la semaine écoulée.

Pour ces associations, élargir le Ring ne résoudra pas l'équation de la mobilité à moyen et à long terme. Le moyens colossaux que la Flandre se prépare à y injecter devraient être consacrés d'emblée à de projets de transport alternatifs.

"Le transport de marchandises en particulier devrait encore s'intensifier. Il est dès lors nécessaire d'intégrer ce mode de transport dans l'ensemble des mesures envisagées dans le cadre de la mobilité et d'adapter l'infrastructure routière - qui date de plusieurs décennies déjà - aux besoins d'aujourd'hui et de demain. C'est pourquoi l'élargissement du Ring de Bruxelles est un must", ont affirmé pour leur part la FEB, la FEBIAC, et Touring Secours dans un communiqué commun diffusé vendredi.

"Certains pensent qu'on peut résoudre tous les problèmes en promouvant uniquement les transports en commun, le vélo ou les déplacements à pied. Il se font des illusions. Pour de nombreux citoyens, la voiture représente un outil indispensable à leurs déplacements dans une vie bien remplie. C'est une réalité dont les associations pour l'environnement doivent aussi tenir compte", a commenté Thierry Willemarck, administrateur délégué de Touring.

Pour Luc Bontemps, administrateur délégué de FEBIAC, il faut relativiser la crainte d'un plus grand impact sur l'environnement à cause du trafic routier car les constructeurs automobiles se livrent à une concurrence effrénée pour proposer sur le marché les voitures les plus respectueuses de l'environnement. En outre, les émissions des voitures sont au plus haut lors des embouteillages. C'est pour toutes ces raisons qu'une circulation plus fluide est nécessaire, a-t-il ajouté.

De son côté, Philippe Lambrecht, secrétaire général de la FEB, a estimé que les opposants à l'élargissement du Ring devaient être conscients des lourdes conséquences que le statu quo engendre au niveau économique et environnemental.

Plus largement, la FEB, la FEBIAC et Touring ont réagi d'une voix positive à l'annonce par les gouvernements flamand et bruxellois de leur volonté de réaliser des efforts pour mener une politique de mobilité intégrée autour de Bruxelles.

"En tant que plaque tournante du trafic national et international, notre pays a besoin d'une mobilité performante dans laquelle chaque mode de transport est exploité de la manière la plus efficace. Le projet flamand de développement économique START prévoit déjà d'importants investissements dans les transports en commun (Diabolo, RER, ...). Les efforts accrus réalisés par la SNCB, les TEC, De Lijn et la STIB dans et autour de Bruxelles sont également primordiaux. La concertation interrégionale afin de relancer l'emploi entre les régions représente aussi une bonne base afin d'améliorer la mobilité des travailleurs et l'emploi dans et autour de Bruxelles", ont-elles souligné.

A leurs yeux, il est néanmoins nécessaire d'intégrer la route, en tant que mode de transport le plus utilisé, dans l'ensemble des mesures envisagées.

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