Un 01/11/06 VERT
Dans l'Union européenne les principaux biocarburants sont le biodiesel et le bioéthanol. En Belgique, le 1er novembre 2006 marque une étape "historique" ; les mesures de défiscalisation adoptées par le gouvernement fédéral entrent en vigueur afin de favoriser l'incorporation d'une part de biocarburants dans les carburants fossiles.
Selon la commission, l'Union européenne a produit 2 447 138 de tonnes des biocarburants en 2004. En 2005, l'Union européenne produisait environ 15 fois moins de bioéthanol que le Brésil et les États-Unis.
Les principaux producteurs de biodiesel sont l'Allemagne, la France et l'Italie avec respectivement 1,034 millions de tonnes, 348 000 tonnes et 328 000 tonnes en 2004.
En ce qui concerne le bioéthanol, les principaux producteurs sont l'Espagne, la France et la Suède avec 194 000, 102 000 et 54 000 tonnes en 2004.
La Commission européenne pousse les pays à utiliser au moins 5,75% de biocarburants dans le transport à l'horizon 2010.
Pratiquement, il devrait être possible de se rendre dans une station-service pour y faire un plein de diesel contenant une fraction de biodiesel.
Le bioéthanol qui est incorporé à l'essence ne fera pour sa part son apparition qu'à l'automne 2007.
NB:Bio-additifs On appelle bio-additif un biocarburant employé en complément ou en mélange avec de l'essence. Ce peut être dans des proportions faibles (de 0 à 5 %) ou plus fortes (de 5 à 30 %), on parle alors de bio-composant.
Types de biocarburants liquides et gazeux
Biocarburants oléagineux (huiles)
Des huiles de fritures usagées, des huiles d'abattoirs ou de poissonneries, des huiles de vidange peuvent être utilisées. Techniquement, n'importe quelle huile végétale (ou même animale) peut être utilisée comme carburant. Les premiers prototypes des moteurs diesel inventés par Rudolf Diesel fonctionnaient à l'huile végétale, l'ancêtre des biocarburants. De façon générale, les lipides fournissent des carburants plus adaptés aux moteurs à cycle diesel qu'à ceux utilisant un cycle à allumage commandé (moteurs « essence »).
Biocarburants éthyliques
l'éthanol : la fermentation directe de sucres produit de l'éthanol, un alcool qui peut remplacer partiellement l'essence.
Le méthanol : utilisable, en remplacement partiel - sous certaines conditions de l'essence - et comme additif dans le gasoil.
Le Butanol : fabriqué à partir d'avoine, de betteraves et de canne à sucre, ....
Biocarburants gazeux
Le biogaz est lui toujours produit par valorisation de déchets. Les principales sources sont les boues des stations d'épuration (la production rend la station au moins en partie autonome en énergie), les lisiers d'élevages, les effluents des industries agroalimentaires et les déchets ménagers.
l'hydrogène : élément le plus abondant de l'univers (75 % en masse et 90 % en nombre d'atome), l'hydrogène sert à la production de méthanol, de carburant pour des moteurs thermiques . L'hydrogène n'est pas un biocarburant en soi, mais peut être produit à partir de méthane ou d'autres combustibles. le méthane d'origine biologique ou biogaz carburant: ce gaz peut être utilisé en remplacement de l'essence dans les moteurs à explosion. Le méthane est le principal constituant du biogaz issu de la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l'absence.
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Les répercussions économiques du réchauffement climatique
De 5 à 20 pc du PIB, selon un rapport. Tony Blair tire la sonnette d'alarme.
Le réchauffement de la planète est une réalité et il aura des répercussions économiques aussi dévastatrices que les deux guerres mondiales ou la crise de 1929 si l'on ne fait rien pour l'endiguer, estime un rapport officiel britannique présenté lundi, qui affirme cependant que le monde peut concilier protection de l'environnement et croissance économique.
Lors de la présentation de ce document consacré à l'impact économique du réchauffement de la planète, le Premier ministre Tony Blair a souligné que les preuves scientifiques de l'existence de ce phénomène étaient "accablantes". Il a estimé que, si rien n'est fait, le changement du climat pourrait coûter chaque année à l'économie mondiale entre 5 et 20 pc de son produit intérieur brut (richesse produite). M. Blair a donc préconisé "une action courageuse et déterminée" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial et enrayer ainsi le changement climatique.
Sir Nicholas Stern, l'économiste qui a rédigé ce rapport, a calculé que des politiques de réduction de l'émission de ces gaz coûteraient environ 1 pc du PIB mondial chaque année. "C'est gérable", a-t-il déclaré, affirmant que le monde doit à la fois défendre son environnement et sa croissance. "On peut grandir et rester vert."
Nicholas Stern préconise un changement vers une "économie mondiale économe en carbone" grâce à la mise en place de taxes ou de mesures de contrôle des gaz à effet de serre. Il demande également de mettre un terme à la déforestation, de soutenir le développement des énergies propres et les capacités de stockage des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que de limiter le recours aux transports.
Tony Blair et son chancelier de l'Echiquier (ministre des Finances) Gordon Brown, qui a commandé le rapport, ont souligné que la lutte contre le réchauffement climatique ne pourrait pas se mener sans l'implication des grands pays industriels comme la Chine et les Etats-Unis. Cette position tranche avec celle de Washington, où l'attentisme prévaut alors même que l'Amérique est de loin le plus gros producteur du monde de gaz à effet de serre. Le président George Bush refuse ainsi toujours de ratifier le protocole de Kyoto signé par son prédécesseur Bill Clinton, affirmant que la solution viendra de nouvelles technologies.
Tony Blair s'est déjà nettement démarqué de la politique environnementale de son allié américain. Il a affirmé lundi que la Grande-Bretagne conduirait le mouvement de lutte contre l'effet de serre par l'instauration d'une économie à la fois favorable à la croissance et à l'environnement. Son secrétaire à l'Environnement David Miliband a annoncé dans la foulée la préparation d'une loi visant à réduire les émissions britanniques de carbone de 60 pc d'ici à 2050. Le successeur potentiel de Tony Blair, Gordon Brown, a suivi le mouvement en annonçant que l'ancien vice-président américain Al Gore, ardent défenseur de l'environnement, conseillerait désormais le gouvernement britannique sur les questions écologiques. (AP)
© La Libre Belgique 2006
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=83&art_id=311183
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