09 mars 2007

Sexe, mensonge et Plan Marshall

Le plan Marshall a son site internet
vendredi 09.03.2007, 19:00Le ministre-président wallon, Elio Di Rupo, a lancé le site internet du plan Marshall. Il permettra aux citoyens de mieux cerner les mesures du programme de relance économique de la Wallonie. Le site donnera aussi ponctuellement la parole à ceux qui contribuent à la mise en oeuvre de programme, qu'il s'agisse d'une puéricultrice engagée dans le cadre du plan ou d'un chef d'entreprise.http://planmarshall.wallonie.be/

La Wallonie n'est pas à la traîne en matière d'emploi

La Wallonie n'est pas à la traîne en matière de création d'emplois, comme on a trop souvent tendance à l'affirmer, a martelé lundi le ministre-président wallon, Elio Di Rupo, alors qu'il présentait l'évaluation périodique du Plan Marshall.L'année 2006 pourrait au contraire être celle d'un basculement historique.
En valeur absolue, et selon les premiers chiffres, la Wallonie a créé plus d'emplois que la Flandre: 7.279 pour la première contre 4.522 pour la seconde.Entre 2004 et 2006, la Belgique a connu une création d'emploi de 161.394 unités, dont 60.244 en Wallonie, 93.637 en Flandre et 7.513 à Bruxelles, soit une augmentation de 37% alors que la Région ne représente que 32% de la population du royaume.

Si les chiffres du chômage wallon semblent toutefois plomber cette progression, c'est en grande partie en raison de la démographie. Au cours de cette période, 55.618 personnes sont arrivées sur le marché du travail, contre 60.544 en Flandre. La Wallonie n'est donc pas parvenue à absorber tous ces nouveaux venus. La situation de Bruxelles est à cet égard interpellante. Entre 2004 et 2006, la population active s'est accrue de 26.028 unités pour 7.513 emplois créés.

Ajuster le plan Marshall en septembre

ENTRETIEN PAUL PIRET
Mis en ligne le 09/03/2007

Le ministre-Président Di Rupo ne l'exclut pas, mais un nouveau plan n'est pas à l'ordre du jour. Par ailleurs, des clichés flamands le "fatiguent"...


Par-delà des chiffres très ponctuels, publiés vendredi, où en est le plan Marshall, 18 mois après sa sortie ? Le point avec Elio Di Rupo, en tant que ministre-Président (PS) wallon.
La réalisation du plan avance-t-elle à un rythme satisfaisant ?
Tout n'avance pas à la même vitesse, et la première phase réglementaire a nécessairement pris du temps. Mais globalement, ça fonctionne. Sur une tendance lourde, en termes d'investissements, de formation, de climat général... on rattrape du retard. Cela dit, les décisions à prendre ne dépendent pas que du gouvernement. Il y a beaucoup de facteurs extérieurs.
Qui fonctionnent ?
A géométrie variable. Il y a des secteurs ou des endroits où on éprouve plus de mal à accepter de rationaliser, de changer les habitudes... Et pas seulement dans les "grosses intercommunales socialistes", comme on dit, ou dans le secteur public !
Autant de sites assainis, c'est bien. Mais quand on sait tous ceux qui devraient l'être...
Il faut continuer. Nous aurons une évaluation approfondie du plan Marshall courant septembre prochain. On pourrait considérer qu'en fonction des priorités, des ajustements soient faits. Si on peut dégager des moyens additionnels pour les sites par exemple, on le fera; on peut aussi puiser dans les plans européens, mobiliser des partenariats publics/privés...
A mi-législature régionale, ne serait-il pas temps de réfléchir à autre chose qu'à de simples ajustements ? A un autre plan ?
C'est trop tôt pour le dire. Mais si le plan Marshall n'est pas un corps figé, on n'en est pas à vouloir le changer. Il faut continuer à le nourrir; tout est en germe.
Pourtant, le gouvernement wallon a entendu Michel Quévit, ce vendredi. On peut penser ("La Libre" du 10/2) que l'expert vous a dit qu'il estimait le plan insuffisant...
Il nous a fait un exposé brillant, qui a l'avantage de conceptualiser les choses très fortement. Et il est vrai que l'innovation ne doit pas être linéaire mais accéder au marché; que les PME doivent passer d'un statut entrepreneurial à un statut global, dans des réseaux internationaux; que nous devrons accentuer certains dossiers, comme la dimension internationale de la recherche... Nous ne sommes finalement pas loin de ce qu'il pense. Je compte d'ailleurs demander à M. Quévit de nous seconder dans le cadre de la "grande Région" (NdlR : Wallonie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Luxembourg, Rhénanie-Palatinat) .
Il pense que les comparaisons avec la Flandre ne sont pas les plus pertinentes. Pourquoi avez-vous renoué avec celles-ci, vendredi devant la presse (ci-contre) comme dans votre discours du 31 janvier ?
Parce que c'est la vérité ! Certains veulent régionaliser la législation sur le travail. Lorsqu'ils sont à court d'argument, ils disent que les Wallons ne prennent pas leurs responsabilités. Je dois combattre ces clichés, qui me fatiguent.
Or, vous venez de dire aux élus que les autorités wallonnes ne devaient pas s'occuper d'institutionnel.
Le Parlement a certes sa liberté; des débats peuvent être utiles. Mais il doit éviter d'entrer dans une dynamique de résolutions qui affaiblirait ceux qui devront négocier.
Auriez-vous la même réserve si les francophones étaient plus unis ?
Je suis optimiste. Bien sûr, il y a des nuances et des susceptibilités : M. Reynders se "pacse" avec M. Verhofstadt en campagne parce qu'il trouve que ça donne une idée libérale plus claire, tout en sachant que le programme VLD serait catastrophique pour les francophones; Mme Milquet aussi a la volonté sincère de défendre les francophones mais elle a une relation plus directe avec M. Leterme; nous avons des liens économiques et sociaux très forts avec le SP.A, pas avec SP.A-Spirit... Mais sur le fond, les quatre partis sont sur la même longueur d'ondes : si nous ne sommes pas demandeurs, il y a des raisons à ça.
Est-ce tenable ?
Bien sûr ! On laissera venir... © La Libre Belgique 2007

EN SAVOIR PLUS: Accompagnement immédiat des jeunes non qualifiés
EN SAVOIR PLUS: Le plan Marshall a son site internet

20% de réduction d'émissions de CO2 d'ici 2020

Les dirigeants des 27 ont adopté ce midi un objectif contraignant de développement des énergies renouvelables pour qu'elles couvrent 20% de la consommation énergétique de l'UE d'ici 2020, afin de limiter le réchauffement climatique, selon des sources européennes.

Les Etats membres, réunis en sommet à Bruxelles, peinaient encore jeudi soir à trouver un compromis sur ce point, le plus controversé du premier "plan énergétique" d'envergure de l'UE, qui se fixe pour objectif contraignant global de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 20% d'ici 2020 et d'accroître l'indépendance énergétique des 27.

Mais la présidence allemande a présenté vendredi un nouveau projet de texte qui a permis de rallier tous les dirigeants des 27. "Répartition juste et adéquate"Pour lever les réserves de certains Etats, le nouveau texte souligne que les objectifs nationaux qui seront définis pour respecter cet objectif moyen de 20% "seront élaborés avec la pleine implication des Etats membres, en prenant soin de procéder à une répartition juste et adéquate", en tenant compte de leur recours actuel aux renouvelables, de leur "palette énergétique" et de leur potentiel respectif, a indiqué l'une des sources.

Pour lever les réserves françaises, le texte souligne aussi que les 27 prennent acte de l'évaluation de la Commission sur "la contribution de l'énergie nucléaire dans le cadre de préoccupations grandissantes sur la sécurité des approvisionnements d'énergie et de la réduction des émissions de CO2". Energie nucléaireUne première version mentionnait de manière plus laconique "la contribution de l'énergie nucléaire". Le texte rappelle par ailleurs "qu'il appartient à chacun des Etats membres de décider s'il aura ou non recours à l'énergie nucléaire", une précision fondamentale pour des pays comme l'Autriche et l'Irlande qui refusent cette source d'énergie. Avant que l'accord soit trouvé, la chancelière allemande Angela Merkel avait estimé que l'UE aurait en l'approuvant "une position d'avant-garde mondiale en matière de politique énergétique".

7SUR7 TV: Environnement: l'UE fait preuve de volonté politique
EN SAVOIR PLUS: Les 27 peinent à s'accorder sur les énergies renouvelables

Exclus du système par dizaines

MAJ 09/03/07

Les jeunes non qualifiés seront accompagnés

Le gouvernement wallon a chargé le Forem de proposer immédiatement un accompagnement individualisé à tout jeune de moins de 25 ans qui quitte l'enseignement secondaire sans avoir obtenu un diplôme. La Wallonie compte quelque 50.000 demandeurs d'emploi âgés de moins de 25 ans, dont 60% n'ont pas terminé leurs études secondaires. Presque systématiquement, ces jeunes peu qualifiés se retrouvent au chômage et risquent d'y rester longtemps avant de trouver un premier emploi, a expliqué le ministre wallon de l'Emploi, Jean-Claude Marcourt. Pour enrayer cette spirale, le gouvernement a supprimé le délai de 6 mois entre l'inscription de ces jeunes au Forem et leur première convocation par celui-ci. Dès qu'ils s'inscriront, ils se verront proposer un "contrat crédit insertion".


Un conseiller du Forem fera avec eux un bilan personnel et professionnel pour leur construire un programme qui leur est propre. Idéalement, vu les difficultés qui ont été les leurs à l'école, il s'agirait d'alterner entre un emploi et des formations. Si le jeune concerné refuse de s'inscrire dans un tel programme, il risque d'être sanctionné en vertu de la convention qui lie l'Onem et le Forem pour l'accompagnement des chômeurs.

L'OCDE, vient de publier un rapport très critique sur le chômage des jeunes.

La Belgique ne ferait pas assez d'efforts pour aider les jeunes à trouver un emploi. En conséquence, l'OCDE propose quelques recettes spectaculaires Le taux de chômage des 15-24 ans tourne autour de 20% dans notre pays. Sans surprise il s'agit surtout de jeunes peu voire pas qualifiés. Ou alors de jeunes dont les qualifications ne correspondent pas aux besoins des entreprises. Pour l'OCDE, L'organisation de coopération et de développement économique, il faut améliorer les performances de l'enseignement et l'offre de formations. Mais il faudrait également aller plus loin, rendre le marché du travail encore plus flexible. L’OCDE suggère que la Belgique change radicalement le système des allocations d'attente. En pratique, cela reviendrait à les supprimer. Pour le ministre de l'emploi Peter Vanvelthoven, c'est non. Autre constat de l'OCDE, les jeunes restent trop souvent bloqués dans des contrats précaires. Alors pour faciliter la transition vers des contrats à durée indéterminée, l'OCDE propose une sorte de contrat intermédiaire. Plus de protection que dans les contrats précaires, mais moins de protection que dans les contrats à durée indéterminée. Mais là encore, pour les autorités belges, c'est non.

Les élèves issus de l'immigration plus faibles

Les performances scolaires des élèves issus de l'immigration sont toujours plus faibles que celles des Belges de souche, même si on isole le facteur socio-économique, la langue parlée à la maison et le type d'enseignement suivi.
Voilà ce qui ressort-il d'une étude de l'ULB rendue publique jeudi à Bruxelles par la Fondation Roi Baudouin. Ces résultats approfondissent, pour la Belgique, les résultats d'une enquête internationale PISA de l'OCDE, sortie en mai dernier.
Lorsqu'on examine les scores moyens en mathématiques dans les deux Communautés, on constate dans les deux cas des écarts importants entre élèves autochtones et élèves issus de l'immigration. Il existe également des différences entre élèves de la deuxième génération et les nouveaux arrivants.


En Communauté française, 17% des élèves autochtones ont un niveau très faible en maths. Ils sont 36% chez les élèves de la deuxième génération. Quant aux nouveaux arrivants, la moitié d'entre eux rencontrent de sérieux problèmes en mathématiques.
En Flandre, les pourcentages sont respectivement de 7%, 42% et 29%. En outre, les immigrés arrivés en Belgique avant l'âge de 6 ans obtiennent un meilleur niveau que ceux arrivés plus âgés. Les facteurs d'explication de ces chiffres sont multiples. Les élèves qui parlent le français ou le néerlandais à la maison ont de meilleurs résultats que ceux qui y parlent une autre langue.
Pourtant, même quand les immigrés parlent la même langue que les autochtones à la maison, ils ont toujours des scores plus faibles que les seconds. Par ailleurs, les écarts entre autochtones et immigrés persistent dans toutes les filières d'enseignement (général, technique et professionnel).
Enfin, plus l'élève est issu d'une famille avec un statut socioéconomique élevé, plus il aura des scores élevés en maths. Ainsi, les enfants d'employés, avec ou sans lien avec l'histoire migratoire, ont des scores plus élevés en maths que les enfants d'ouvriers. L'étude conclut dès lors que la langue et la position socioéconomique des parents n'expliquent qu'une partie des différences entre autochtones et immigrés.
Il existe bel et bien une "problématique spécifique" en ce qui concerne les élèves issus de l'immigration. Les établissements scolaires jouent un rôle. La réussite des élèves dépend aussi de l'école, a souligné Andrea Rea, chargé de cours à l'ULB. La Fondation pointe du doigt, par exemple, le manque d'interaction entre parents d'immigrés et professeurs. Elle prône notamment une meilleure connaissance du système scolaire pour les parents par, entre autres, la lecture du journal de classe et des contacts avec les professeurs.
La Belgique a encore beaucoup d'efforts à faire en ce qui concerne la démocratisation de son enseignement qui ne sert actuellement plus suffisamment d'ascenseur social, conclut l'étude. Les auteurs invitent les décideurs politiques et les acteurs de l'éducation à une mobilisation et à une réflexion urgente sans tabous. Il faut développer des stratégies visant à améliorer le niveau des maths à l'école et visant à allier le principe de l'égalité et celui de la liberté de choisir son établissement, estime M. Rea.
La Fondation Roi Baudouin lancera fin mars un appel à projets axé sur le tutorat d'étudiants. Il s'agit d'initiatives au travers desquelles des étudiants de l'enseignement supérieur aident d'autres jeunes (notamment des jeunes issus de l'immigration) de l'enseignement secondaire à réussir leurs études.
L'étude "Performances des élèves issus de l'immigration en Belgique selon l'étude PISA", est consultable sur l'internet (http://www.kbs-frb.be/). L'échantillon était composé de 5.000 élèves en Communauté flamande et 3.000 en Communauté française, âgés de 15 ans et issus de 277 écoles belges.
(D'après Belga)

MAJ 28/02/07

Adopté à l'aube, majorité contre opposition

C'est à 7h30 mercredi matin, après plus de 18 heures de débat, que le parlement de la Communauté française a adopté majorité contre opposition -49 PS et cdH pour, 22 MR et Ecolo contre- le projet de décret visant à réguler les inscriptions et les changements d'écoles dans l'enseignement obligatoire.
Avant les votes, les députés MR ont encore volontairement prolongé la séance à l'occasion de la discussion des articles du projet. Willy Borsus, Jean-Paul Wahl et Jean-Luc Crucke ont ainsi tenté sans succès, pendant plus de deux heures, de persuader leurs collègues de la majorité de la pertinence de leurs près de 80 amendements, souvent répétitifs ou d'ordre sémantique.
Tous les amendements du MR ont été rejetés en bloc par la majorité et le parlement a aussi repoussé les deux propositions de résolution d'Ecolo et du MR déposées en début de séance mardi matin, demandant de suspendre le vote du décret. En raison de l'heure tardive de la fin de la réunion, les réunions de Commissions des Finances, de l'Enseignement supérieur, de la Santé, de la Coopération avec les Régions et de l'Education, prévues mercredi, ont été reportées. Seule celle de la Commission de l'Audiovisuel est maintenue, à 14 heures 30.
Jusqu'au bout de la nuit
Ce n'est que peu après trois heures du matin mercredi que la ministre de l'Enseignement obligatoire Marie Arena a pu répondre aux 24 intervenants, à l'issue d'un débat de plus de 12 heures sur le projet de décret "inscriptions". Elle a longuement détaillé les dispositions de son texte, fréquemment interrompue par l'opposition. Le brouhaha s'est quelque peu calmé après quelques rappels à l'ordre du président Jean-François Istasse.
Répondant aux préoccupations de Francis Delperée à propos des places de secondaire "réservées" pour les élèves ayant suivi les primaires dans le même établissement, elle a indiqué que sur 50.000 parents, 1.500 seulement font le choix sur la longue durée de 12 ans, la grande majorité choisissant 6 ans.
Elle a également précisé que pour les études concernées par le décret, le taux de mobilité (pourcentage d'élèves qui changent d'école) tourne autour de 7%.
A ceux qui lui faisaient reproche d'agir par idéologie ou dogmatisme, elle a rétorqué que "si c'est une idéologie qui permet à chacun de nos jeunes d'avoir accès aux compétences, il s'agit alors d'une nécessité, d'un impératif".
Tout au long de la soirée et de la nuit, presque tous les membres du groupe MR étaient montés longuement à la tribune pour reprendre des critiques déjà exprimées auparavant et dénoncer les motivations idéologiques du PS.
Les propos ont souvent pris un tour polémique, provoquant de vives réactions sur les bancs de la majorité PS-cdH. Ces longues interventions sont aussi parfois sorties du cadre strict du décret en discussion, pour évoquer une série de dossiers touchant à l'enseignement. Elles ont même débouché à l'une ou l'autre occasion sur des débats moins tendus, relatifs à l'âge de l'obligation et de l'inscription scolaires par exemple.
Le ton est particulièrement monté et le débat est devenu vraiment houleux quand Richard Miller (MR) s'en est pris à Francis Delperée (cdH), lui reprochant d'utiliser un savoir que les autres députés n'ont pas pour faire la leçon à tout le monde. Mais il a aussi accusé le PS de "grignoter petit à petit les libertés citoyennes" et le cdH de sacrifier ses valeurs pour préserver sa présence dans la majorité.
Après une nouvelle interruption de séance après la réponse de Mme Arena, les groupes ont entamé les répliques à partir de 4 heures 20. Les parlementaires vont ensuite débattre de la septantaine d'amendements finalement déposés par le MR.



L'école est très inégalitaire

Il reste encore pas mal de pain sur la planche, en Communauté française

L'enseignement obligatoire, source de remise à égalité entre toutes les couches sociales de la population, vous voulez rire ?
C'est le triste constat que pose, en filigrane, le recueil de statistiques officielles dévoilé lundi par Marie Arena (PS). Des chiffres qui existaient, en fait, déjà, mais de façon souvent très dispersée. Le grand mérite, ici, est de les regrouper en un seul fascicule.
La ministre francophone de l'Éducation le reconnaît : il reste "un travail colossal à réaliser " en matière d'égalisation sociale. Elle espère l'avoir déjà solidement entamé avec les mesures de son contrat pour l'école, qui commence à déboucher sur des réformes.
En attendant, plusieurs des données interpellent, dans ce premier document essentiellement basé sur l'année scolaire 2004-2005. Même si d'autres, à l'inverse, ont plutôt tendance à rassurer, notamment en terme de pénurie des profs.
Mixité sociale. Plus on monte dans le degré d'enseignement, plus on rencontre des jeunes de familles favorisées. Les autres, à l'inverse, stagnent dans le bas de l'échelle, et la plupart ne s'en sortent jamais. Les écoles ghettos et les filières professionnelles réservées aux plus démunis restent donc un problème criant. C'est le gros point noir des statistiques dévoilées.
Redoublement. C'est en première et deuxième primaire que l'hécatombe est le plus conséquent (6,3 % et 6,4 % d'échecs). En secondaire, c'est la troisième année la plus difficile, avec 19 % de redoublants, devant la cinquième et ses 16,7 %, soit deux années de choix d'orientation. Mais ici, de fortes différences apparaissent selon les années de référence. Et les récentes normes de non-redoublement ne facilitent guère les comparaisons pertinentes.
De plus en plus de femmes
Âge. 98 % des élèves sont inscrits en maternelle dès l'âge de 3 ans.
Accès au supérieur. Plus d'un jeune sur deux (54 %) poursuit un parcours au-delà du secondaire : 21 % vont à l'université, 6 % dans le supérieur non-universitaire de type long et 27 % dans le type court.
Diplômes. Un Belge sur deux dispose d'un diplôme de fin d'études secondaires, un sur cinq du supérieur.
Enseignants. Les filières de formation semblent retrouver la cote. Mais le principal constat des tableaux demeure de très fortes baisses successives (28 % en 4 ans !) dans la seconde moitié des années 90, soit au moment des grandes grèves et de la dévalorisation de l'image des profs.
Féminisation. La féminisation du corps enseignant demeure galopante : les femmes sont plus que jamais majoritaires, tant dans le fondamental (85 %) que dans le secondaire ordinaire (59,5 %) ou spécialisé (65,1 %). Et ces hausses sont constantes, avec un gain d'environ 5 % en treize ans dans chaque catégorie.
Avenir. L'étude statistique sera envoyée aux écoles cette semaine. Elle sera également mise en ligne (www.enseignement.be). Et on la mettra à jour chaque année avec, l'an prochain, une analyse plus fouillée sur les parcours scolaires des jeunes.

© La Dernière Heure 2007

La Commission pour le droit à la scolarité se penche sur les exclusions pour troubles du comportement. Elle nous livre ses premiers constats.
Le sujet est plus que délicat et personne n'a manifestement envie qu'il soit mis au jour. Une Commission pour le droit à la scolarisation des enfants et adolescents a néanmoins vu le jour en novembre 2005 dans la plus grande discrétion. Une initiative du délégué général aux droits de l'enfant dont il nous a semblé intéressant de dresser un premier bilan.
"Pour le droit à la scolarisation" ? L'intitulé interloque. La scolarité est effectivement bien plus qu'un droit dont, compte tenu de l'obligation scolaire, on peut s'étonner qu'il soit question de le violer...
Alors de quoi parle-t-on ? D'enfants déclarés non scolarisables et/ou refusés ou exclus, sous des prétextes vraiment pas clairs. Et, malheureusement, le phénomène n'est pas rare. Le seul chiffre qui circule est 1 400. Il correspond à peine aux dossiers d'exclusion déclarés pour le seul niveau secondaire du réseau "Communauté française" qui représente une minorité d'élèves. Les autres réseaux (les écoles libres et communales) ne publient pas ce genre de données. Peu importe, serait-on d'ailleurs tenté de dire. Car, selon nos informations, de nombreuses exclusions ne sont pas traitées dans les formes. Elles font soit l'objet d'un courrier aux parents pour leur signaler que leur enfant n'est plus le bienvenu. Soit l'objet d'un simple coup de téléphone.
Les dossiers de jeunes exclus s'accumulent en ce moment sur les bureaux des membres de la jeune Commission, seuls témoins possibles, en l'absence de relevé systématique, de l'ampleur du problème. Vu l'immensité du chantier, la Commission a d'ailleurs décidé de restreindre son champ de travail à l'analyse des causes d'exclusion en rapport avec les troubles du comportement, tant dans l'enseignement ordinaire que dans l'enseignement spécialisé.
"Comme il n'existe aucune statistique valable, notre premier but est de dresser un état des lieux", explique la présidente de la Commission, Anne de Kerkhove, qui insiste pour continuer à travailler dans la plus grande discrétion mais accepte néanmoins de nous communiquer ses premiers constats.
La notion de troubles du comportement est variable. Elle change en fonction du seuil de tolérance de l'adulte qui peut, lui aussi, varier en fonction des circonstances au fil de l'année. Ce côté subjectif doit être corrigé. Une des idées est donc d'établir des critères scientifiques qui permettraient de savoir plus clairement de quoi on parle.
Les exclusions pour troubles du comportement affectent en particulier les élèves de l'enseignement spécialisé. Le problème existe aussi dans l'enseignement ordinaire mais, dans le spécialisé, les conséquences sont plus vite lourdes en raison du manque de places disponibles.
Un seul exemple : il n'existe, à Bruxelles, qu'une seule école "de type 3" (troubles du comportement et caractériels). Quand un jeune en est exclu, il est forcément orienté vers la Wallonie. D'où de lourds problèmes de transport. Dans ce cas, il atterrit le plus souvent en institut résidentiel. Pour ne pas quitter Bruxelles, la seule orientation possible est le secteur psychiatrique. Une orientation suivie par certains.
Ces exclusions concernent toujours des familles démunies. Il faut insister sur la fragilité du public concerné.
Les motifs d'exclusion ne sont pas toujours clairs. La Commission ne fait que commencer son relevé. Elle épingle plusieurs causes concrètes d'exclusion. Celles-ci vont de la violence verbale ou physique à l'absentéisme en passant par des cas d'énurésie ou de poux à répétition. Mais le trouble du comportement est plus flou. Or, le droit à la scolarité représente le droit de pouvoir "rester dans le train". Les causes d'exclusion doivent donc explicitement être mentionnées. Ce qui n'arrive que trop rarement.
Le temps pour réaffecter un élève exclu est trop long. Quand les écoles procèdent "dans les règles" (dossier complété envoyé à l'Administration puis transféré à la commission zonale de réaffectation), il faut minimum deux mois pour qu'un élève exclu retrouve une école qui l'accepte.
Mais, nous précise-t-on, ce délai de deux mois ne concerne qu'une minorité des cas. Pour les autres, il faut bien plus. L'on comprend dès lors que, souvent, exclusion rime avec redoublement, l'élève étant incapable de combler un retard de plusieurs mois.
Affronter le problème des "non-scolarisés". Toute une catégorie d'enfants est exclue formellement de l'école, sans que ce ne soit contesté par personne. A une époque, ils étaient déclarés "non éducables". On est passé à "non scolarisables" puis, aujourd'hui, à "non scolarisés".
Derrière une étiquette de plus en plus lisse, se cache un gros problème de procédure. Rien ne définit, en effet, les éléments qui doivent être réunis pour qu'un enfant soit mis dans cette catégorie. Ce qui laisse la porte ouverte à tous les abus...
Et celui des exclus... sans être renvoyés. Comment avoir une prise sur ce genre de situation ? Il s'agit d'enfants dont leurs écoles ne veulent plus mais qui ne prennent pas la peine de les renvoyer officiellement. Ils ne peuvent donc plus aller en classe. Mais ne peuvent pas non plus se réinscrire ailleurs !
Identifier et dévoiler les situations positives. Car il y en a. Certaines écoles, certains acteurs, certaines familles mettent tout en oeuvre pour épauler un jeune en difficulté. Leur démarche doit être partagée.
Développer un axe de prévention. Qui passera certainement par un important volet de formation des enseignants.
Formuler des recommandations. Quand les critères d'exclusion auront été relevés et que les ressources disponibles auront été inventoriées, la Commission formulera une série de recommandations au délégué général aux droits de l'enfant, Claude Lelièvre, qui les transmettra au politique.
© La Libre Belgique 2006


Ecartés, ils se retrouvent... à la maison !

Depuis la création de la commission, les témoignages s'accumulent sur les bureaux de ses membres. De nombreux cas ne sont pas traités dans les formes !
Cédric a treize ans. Handicapé mental moyen, il bénéficie de capacités d'apprentissage certaines. Il suit sa scolarité dans la seule école de Bruxelles accessible à son "type" de pathologie quand, du jour au lendemain, celle-ci avertit sa maman qui l'élève seule qu'il n'est plus souhaitable que Cédric revienne en classe. Problème : aucun autre établissement ne propose ce type de prise en charge. Cédric est donc orienté vers le Brabant wallon. Vu l'éloignement, il faut opter pour un internat. Or, l'enfant supporte mal d'être éloigné de sa maman. Malheureux, il se fait encore plus remarquer. A tel point que cette école-là aussi, refuse désormais de l'accueillir. Résultat : Cédric n'est plus scolarisé depuis deux mois. Depuis un mois il est même tous les jours... à la maison. Dans aucun des deux cas, la procédure d'exclusion n'a été respectée. Il n'y a donc pas eu d'intervention de la commission zonale en principe chargée de trouver un établissement aux élèves exclus.
Mathias a... 3 ans. Il est en 1re maternelle lorsque son école avertit ses parents qu'elle ne désire plus s'occuper de lui. Ses troubles du comportement ont fait l'objet d'une pétition signée par les parents des autres élèves. L'école a suivi. Une rapide enquête sur les causes précises du renvoi de Mathias fait apparaître qu'il... renversait de l'eau dans son potage. Heureusement, il a fallu moins de deux mois pour "recaser" le petit. Qui a commencé sa nouvelle scolarité avec un passif déjà bien plus lourd que lui... Mathias est toujours dans l'enseignement ordinaire. Mais il l'a échappé belle. Il faut effectivement savoir que des écoles spécialisées de type 3 (troubles du comportement et caractériels) accueillent des enfants de maternelles depuis 20 ans.
Luc a 15 ans. Scolarisé dans le type 8 (troubles instrumentaux : dyslexie, aphasie...) en primaire, il a été "balancé" en type 3 (troubles du comportement et caractériels) dans le secondaire, car le type 8 n'existe simplement plus à ce niveau. L'occasion de rappeler que l'idée était de faire de ce type 8 primaire un accueil spécialisé provisoire pour réintégrer les enfants dans l'ordinaire, ce qui n'arrive pratiquement jamais. Comme on peut l'imaginer, Luc ne s'est pas intégré du tout. Il a été exclu. Ses parents cherchent une éventuelle institution Awiph pour le prendre en charge. Faute de quoi ils le feront admettre en psychiatrie. Jusqu'à ce que ces services-là dont telle n'est pas vraiment la mission le renvoient à leur tour...
Pablo a 13 ans. Sa famille traverse de graves problèmes. Le milieu familial étant défaillant, il est pris en charge par un service de protection judiciaire mais va à l'école avec des copains de son âge et s'en tire plutôt bien. Jusqu'au jour où son père met fin à ses jours. Peu après, Pablo "pète un plomb" dans sa classe. Il est décidé de le confier à un hôpital psychiatrique, le temps qu'il se remette. Trois mois plus tard, il pense revenir dans sa classe, mais on lui ferme la porte. Le prétexte ? Il a fait de l'hôpital psychiatrique. Seulement rien n'est stipulé officiellement. Pablo est toujours inscrit dans l'école. Dans le contexte familial qui est le sien, la seule option possible est une structure Awiph résidentielle. Pablo sera donc déscolarisé.
Tous ces cas sont malheureusement réels. Les noms ont néanmoins été modifiés. Merci à Carine Verstraeten des services du Délégué général aux droits de l'enfant de nous avoir ouvert quelques-uns de ses dossiers.
© La Libre Belgique 2006

Un urgent besoin de transparence !

Anne De Kerkhove dirige la jeune Commission. Qui fait face à une tâche immense...
Exclusions pour troubles du comportement : on assiste d'après ce que vous dites à une épidémie. Mais que recouvre l'expression "troubles du comportement" ?
C'est précisément ce que nous voulons définir, car ce n'est pas précis à ce stade-ci. Les critères d'exclusion pour troubles du comportement sont individuels, mais il faut absolument arriver à les objectiver.
Une série de problèmes sont également liés aux refus d'inscription. Comptez-vous les aborder ?
Oui. Il faut savoir que les services de l'Obligation scolaire de la Communauté française ne s'occupent pas de vérifier si tous les mineurs sont effectivement inscrits dans une école. Ils travaillent beaucoup, mais manquent de moyens et de personnel. Il faudrait pourtant pouvoir dépister les non-inscrits le plus tôt possible. Que fera-t-on quand on se retrouvera face à des situations d'enfants de dix ou douze ans qui ne sont jamais allés à l'école ?
Pour revenir à l'exclusion, avez-vous l'impression que le nombre de cas réels est beaucoup plus important que le nombre d'exclusions déclarées ?
En marge des exclusions pures et dures, nous rencontrons, en effet, également des situations d'enfants qui ne peuvent plus aller à l'école et ne sont pourtant pas exclus formellement. Et puis, il y a tous ceux qui pourraient être tous les jours dans leur classe mais qui, pourtant, n'y vont pas. C'est la question de l'absentéisme scolaire. Et l'on retombe sur les problèmes de manque de contrôle. A ce propos, il ne faut pas négliger les cas de "phobies scolaires" qui sont en augmentation. En aucun cas, ces enfants ne nécessitent un passage vers l'enseignement spécialisé, mais ils pourraient espérer une meilleure exploitation des ressources du terrain.
La tâche semble énorme. Comment comptez-vous avancer ?
Nous sommes occupés à contacter tout le monde : la direction générale de l'enseignement, les centres psycho-médico-sociaux, les associations de parents, les services Droit des jeunes, les services du Médiateur de la Communauté française, les directions d'écoles, les juges de la jeunesse, les services de contrôle scolaire, les commissions zonales d'inscription, l'Awiph... Nous avons besoin d'écouter tout le monde. Nous remercions d'ailleurs tous les intervenants pour leur précieuse collaboration. Il faut arriver à ce qu'une école considère qu'elle a quelque chose à gagner (dans tous les sens du terme) en gardant un enfant à problème. Et cela, on en est très loin !
Pourquoi est-ce tellement important ?
Nous savons tous que la prévention de la délinquance des jeunes passe, d'abord, par la lutte contre l'inadaptation scolaire et, ensuite, par le droit à la scolarisation des jeunes qui présentent des troubles du comportement.
© La Libre Belgique 2006

Si l'or n'appartient pas à la Banque nationale...

Le tribunal de commerce de Bruxelles a rendu un jugement dans l'affaire opposant les actionnaires minoritaires à l'Etat belge et la Banque nationale de Belgique. Déboutés, les avocats des actionnaires minoritaires de la BNB pointent cependant des conséquences inattendues pour la Banque nationale. En reconnaissant que l'or n'appartient ni aux actionnaires, ni à l'Etat, ni à la Banque nationale, le tribunal vient de s'engager dans une voie intéressante, explique Mischaël Modrikamen, avocat des minoritaires. La perte de la moitié de son actif social (3,5 milliards) nous pousse à demander au gouverneur de la Banque nationale, Guy Quaden, la rectification de ses comptes, la dissolution en vertu de l'article 11 des statuts et la convocation d'une assemblée générale extraordinaire dans les 2 mois pour statuer sur la poursuite de ses activités, souligne l'avocat. Comme l'établit le jugement, si l'or est un actif en déshérence qui n'appartient pas à la Banque nationale, il ne peut plus figurer à son actif, résume-t-il.

Bâtiments de l'Etat

Inauguration du bâtiment Egmont II à Bruxelles

Le bâtiment Egmont II, qui abrite les nouveaux bureaux du SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement, a été inauguré, en présence de Didier Reynders, vice-Premier Ministre et ministre des Finances, compétent pour la Régie des Bâtiments, et de Karel de Gucht, ministre des Affaires étrangères. Egmont II offre quelque 16.262 m² d'espace de bureaux, salle de conférence incluse. Il abrite 400 membres du personnel environ. La pièce la plus spectaculaire d'Egmont II est son exceptionnelle salle de conférence, d'une capacité de 440 personnes. Elle est une des plus vaste de Belgique et est équipée de tous les raffinements techniques nécessaires et comprend également 28 cabines de traduction simultanée pour 94 interprètes.

La Commission et la Belgique clôturent le dossier Berlaymont

La Commission européenne et les représentants de la société Berlaymont 2000, qui a chapeauté les travaux de rénovation du Berlaymont, ont signé jeudi le procès verbal d'agrément définitif du bâtiment, selon un communiqué du cabinet du ministre belge des Finances, Didier Reynders."Par cette signature, la Commission européenne marque son accord à la réception définitive des travaux de rénovation du bâtiment Berlaymont", explique-t-on. Berlaymont 2000, dont l'Etat est actionnaire majoritaire, a été mise en liquidation en mai 2006. La société avait été constituée en 1990 afin de rénover le siège de la Commission, qui a dû être désamianté. En 2004, le bâtiment a été mis à la disposition de l'exécutif européen, qui l'a acquis moyennant une participation au coût des travaux et le versement d'une annuité de quelque 32 millions d'euros pendant 27 ans. (belga)

La vente aux enchères de vendredi va rapporter 576 millions d'euros au budget fédéral.
Befimmo l'emporte.


Combien valent aux enchères 63 bâtiments de l'Etat belge ? Du solide, du costaud, du prestigieux : la Monnaie royale, le WTC 3 et 4, un cabinet ministériel rue de la Loi, des bâtiments des douanes, des impôts...
La vente organisée vendredi après-midi à Bruxelles a apporté la réponse : 576 millions d'euros. C'est un peu mieux qu'espéré par Didier Reynders (MR), le ministre des Finances. Le gouvernement cède donc une partie du patrimoine public au privé. Mais il reste locataire des biens, qui continueront à abriter ses services. Une société a été créée : le prix payé par l'investisseur (Befimmo) vaut pour 90 % des parts, le solde restant aux mains de l'Etat.
D'abord retenue, la piste boursière a été abandonnée par le gouvernement après une décision du Conseil d'Etat. Les enchères auront intéressé le « top » des opérateurs immobiliers actifs sur Bruxelles.

Befimmo s'adjuge les immeubles de l'Etat pour 576 millions d'euros

Didier Reynders.
La société immobilière Befimmo s'est adjugée, vendredi, 90 % de parts de la société anonyme Fedimmo, propriétaire de 62 immeubles de l'Etat, pour un montant total de 576 millions d'euros. L'Etat conservera 10 % des actions de Fedimmo valorisées à 64 millions d'euros. Ces 10 % seront gérés par Sopima et la SFPI.Il s'agit principalement d'immeubles de bureaux. Vendredi, la vente aux enchères de 90 % de la société anonyme immobilière Fedimmo, a finalement mis aux prises 3 candidats, selon David Marechal, porte - parole du Vice-Premier Ministre et Ministre des Finances Didier Reynders.L'offre la plus élevée, effectuée par la Sicafi Befimmo SA valorise le patrimoine immobilier apporté par l'Etat à 723 millions d'euros. Après déduction d'une dette emphytéotique nette de 83 millions d'euros, la valeur globale des actions émises par Fedimmo s'élève à 639 millions d'euros. (belga)

Possible négligence lors de la vente de la Tour des Finances ?

Le gouvernement fédéral aurait fait preuve de négligence lors de la vente de la Tour des Finances et la Cité administrative de l'Etat à Bruxelles, au risque de faire capoter les deux opérations, écrivent vendredi plusieurs journaux flamands. Le gouvernement a vendu, fin 2001, la Tour des Finances pour 276 millions d'euros et l'année suivante la Cité administrative voisine pour 27,1 millions. Il s'agissait d'une opération de cession-location ("sale and lease-back") prévoyant une vente puis une prise en location immédiate. Cette opération avait été fortement critiquée, notamment par la Cour des Comptes, qui avait souligné qu'une obsession budgétaire avait incité les deux gouvernements Verhofstadt à vendre une partie du patrimoine immobilier de l'Etat dans la précipitation. Le prix de vente avait aussi soulevé des questions. Selon les journaux, le gouvernement s'est également montré négligent lors de la vente, ce qui a entraîné des plaintes devant le tribunal de première instance de Bruxelles, qui pourrait la déclarer nulle. (belga)

08 mars 2007

Rudy Demotte pour la stérilisation des chats

Le ministre fédéral de la Santé, Rudy Demotte, s'est rendu vendredi à la Société protectrice des animaux de Charleroi, la première SPA wallonne à laquelle il ait rendu visite, en rappelant qu'il avait aussi dans ses attributions le bien-être animal. Il a insisté à cette occasion sur la nécessité de stériliser les chats, afin d'en éviter la surpopulation.
M. Demotte a souligné combien pouvaient être proches les problèmes de santé humaine et animale, avant d'avancer que la souffrance était de toute façon inacceptable, qui que ce soit qui la subisse. Chaque année, a-t-il dit, 40.000 chiens et 38.000 chats sont abandonnés et leur passage dans des refuges tels que ceux de la SPA donnent évidemment l'occasion pour ceux qui aiment les animaux de les adopter, une décision à ne prendre qu'après mûre réflexion, a insisté le ministre, qui a souligné l'importance du rôle bénévole joué par la SPA de Charleroi.
Il a également rappelé combien l'identification des chiens avait été une mesure précieuse, dont il verrait aussi avec intérêt l'application aux chats: si le système de la puce électronique a pu faire sourire à ses débuts, plus personne aujourd'hui n'en conteste l'intérêt, a insisté Rudy Demotte, qui a expliqué qu'il avait conclu un accord avec les gestionnaires de la banque de données d'identification des chiens. Cela a permis qu'existe un système de lecture des puces électroniques. Il en a offert le premier exemplaire du genre à la SPA de Charleroi, avant d'évoquer le problème de la nécessaire stérilisation des chats.

Il a en effet été calculé qu'un seul couple de chats pouvait donner naissance à huit chatons par an, cette croissance exponentielle pouvant aboutir à deux cents chatons après trois ans. D'où la nécessité de la campagne de stérilisation qui est lancée via un dépliant qui sera mis à disposition des propriétaires d'animaux, dans les salles d'attente des vétérinaires, dans les refuges animaliers et dans les administrations communales.
(D'après Belga)

07 mars 2007

Aide européenne de 4 milliards d'euros pour la Wallonie

Marie-Dominique Simonet.En visite à Liège au CEWAC (Centre d'Etudes Wallon de l'Assemblage et du Contrôle des matériaux), la ministre de la Recherche et des Technologies du gouvernement wallon, Marie-Dominique Simonet, a présenté les futures aides européennes au développement économique pour la période 2007-2013, rebaptisées "convergence et compétitivité".Investissement de 4 milliards"L'engagement pour 2007 à 2013 sera de 2,6 milliards d'euros, dont 1,1 milliard de subsides européens et 1,5 milliard de fonds en provenance de la Région wallonne. A cela s'ajoute l'apport du secteur privé, proche de 1,5 milliard d'euros. L'investissement total pourrait donc s'élever à quelque 4 milliards d'euros", a précisé la ministre. "L'objectif sera d'appuyer la nouvelle dynamique économique introduite par le Plan Marshall: innovation, formation, recherche de synergies entre acteurs wallons et concentration des moyens sur des projets porteurs", a-t-elle ajouté.Critères Sur la part publique de 2,6 milliards d'euros, 1,5 milliard sera dévolu au Hainaut et 1,1 au reste de la Wallonie, à la région liégeoise très probablement. S'ajouteront alors les subsides privés. "Pour élire les zones qui bénéficieront de ce programme structurel, nous avons émis trois priorités: poursuivre l'aide dans les zones déjà privilégiées, dont la zone Meuse Vesdre, choisir des régions moteurs et métropolitaines de la Région wallonne, comme le Hainaut et Liège-Verviers, et enfin se concentrer sur des projets de qualité qui rayonnent économiquement et font office de leviers", a expliqué Mme Simonet.Aides moindresDe 1994 à 1999, le montant des subsides européens et régionaux s'élevait à 2,8 milliards. Pour la période 2000-2006, ce montant était de 2,7 milliards. Les aides pour les six années à venir sont donc légèrement moindres. La région Liège-Verviers, néanmoins, pourrait y être gagnante. Si elle présente des projets valables, elle pourrait en effet décrocher 1,5 milliard d'euros, apports privés compris, contre 569 millions d'euros entre 2000 et 2006.Les membres du gouvernement wallon ont transmis ce projet aux responsables du programme structurel européen et espèrent pouvoir lancer les appels d'offre au printemps. Un jury devrait décider, fin septembre, de l'attribution des aides.

05 mars 2007

Une nouvelle vision à Charleroi

Le bourgmestre de Charleroi, Léon Casaert (PS), était l'invité du JT de 13H00 de RTL-TVI, où il s'est à plusieurs reprises présenté comme un « rassembleur, proche des gens ».
Pour le bourgmestre, « l'objectif de la nouvelle équipe communale est de travailler différemment, pour aller vers le futur ». Interrogé sur les résultats de la visite du Premier ministre au début de la semaine à Charleroi, il a estimé qu'il n'avait pas été « roulé dans la farine », puisque la possibilité était donnée à Charleroi d'obtenir 1.058 policiers, même s'il n'en a actuellement reçu que cent supplémentaires. Il a cependant dit comprendre le préavis de grève des policiers « pour qui il n'est pas évident de travailler sur le terrain ».
A propos de la « nouvelle gouvernance », le bourgmestre de Charleroi a rappelé qu'il avait été demandé à tout le personnel communal de relever et de signaler aux autorités toute irrégularité qu'il constaterait. L'autre changement intervenu, a-t-il dit, c'est qu'aujourd'hui, au sein du collège communal, chacun débat de tous les dossiers.

A la question de savoir si Jean-Claude Van Cauwenberghe était encore « le chef », Léon Casaert a répondu que ce n'était pas le cas, Van Cau étant le président de l'Union socialiste communale : « Il a sa vision, j'ai la mienne, il faut travailler ensemble », a-t-il indiqué, avant de nier qu'on lui ait imposé un entourage, depuis le boulevard de l'Empereur.
Amené à choisir entre les styles Cariat et Despiegeleer (les deux échevins inculpés et emprisonnés lors des affaires, NDLR), Léon Casaert a dit les rejeter l'un et l'autre. Enfin, à propos de l'image plutôt effacée qui était la sienne jusqu'à son accession aux fonctions de bourgmestre, Léon Casaert a demandé qu'on le juge sur ses actes, avant de lancer un appel aux futurs élus fédéraux pour qu'ils aident Charleroi dans ses revendications.
Au moment de dresser un podium politique, Léon Casaert a placé en troisième position le MR Olivier Chastel, et en deuxième place le cdH Jean-Jacques Viseur, tous deux échevins, estimant que le député MR « avait bien fait de dénoncer ce qui n'allait pas ». Il a placé en tête l'ancien bourgmestre PS Jacques Van Gompel, « proche des gens et qui a apporté beaucoup à Charleroi ». Il a justifié l'écartement de Jean-Claude Van Cauwenberghe du podium par le fait qu'il voulait privilégier ceux avec qui il travaillait au collège communal et dans le conseil communal que Jacques Van Gompel vient de réintégrer.

Le PS fait monter l'équipe de choc

MAJ 05/03/07

Reynders à Di Rupo
"Le PS dit surtout ce qu'il ne faut pas faire"

"Le PS dit surtout ce qu'il ne faut pas faire. Nous avons des propositions concrètes et nous disons ce que nous voulons faire ou avons déjà fait", a dit lundi le président du MR interrogé après le bureau de son parti sur les déclarations faites la veille par le président du PS Elio Di Rupo en matière d'environnement.
Lors d'un congrès du PS, M. Di Rupo a redit tout le mal qu'il pensait des propositions visant à faire évoluer la taxation sur les revenus des entreprises vers une taxation sur les émissions CO2. Celles-ci sont plus largement produites par des secteurs fort implantés en Wallonie, tels que la sidérurgie et les cimenteries, et par des catégories précarisées de la population qui, par exemple, roulent avec de vieux véhicules d'occasion, selon le président du PS.
"Les biocarburants que nous avons mis sur le marché sans surcoût à la pompe pour le consommateur ou les exonération de certaines taxes pour favoriser l'achat de véhicules propres ne pénalisent personne. Je prône les incitants fiscaux et je constate que, même si on a un vieux véhicule, il faut bien le changer un jour", a-t-il ajouté, soulignant qu'il y a chaque année 500.000 immatriculations de nouveaux véhicules en Belgique .
Pour Didier Reynders tout comme pour Didier Gouin, bourgmestre d'Auderghem et ancien ministre bruxellois en charge de l'environnement, il faut d'ailleurs mettre fin à certains clichés. "Selon certaines études, 80pc des véhicules les plus vieux et donc les plus polluants appartiennent à des familles qui ont 2 ou 3 voitures. Ce ne sont donc pas des défavorisés", a-t-il noté.
"Si on suit le raisonnement d'Elio Di Rupo, il faut continuer à laisser les gens se chauffer au charbon et habiter des logements sociaux sans aucune isolation comme c'est le cas dans certaines sociétés du Hainaut. Nous optons pour une autre solution qui consiste à développer des outils pour favoriser les travaux d'amélioration des logements ou même d'acquisition d'un logement de qualité. Pour y arriver, je ne vais pas taxer le charbon mais mettre au point des incitants fiscaux", a encore dit M. Reynders.

Henri Simons « veut faire avancer les choses » au sein du PS

L'ex-échevin bruxellois Ecolo Henri Simons espère, en figurant en tant qu'indépendant sur la liste PS pour le Sénat, pouvoir faire avancer positivement les choses, notamment en matière de développement durable, de politique énergétique et au niveau culturel.
L'ex-échevin a été contacté mercredi dernier par la direction du parti socialiste, qui lui a demandé s'il acceptait de se joindre à la liste du PS pour le Sénat. Ce qu'Henri Simons a accepté après avoir abordé plusieurs points avec Elio Di Rupo et ses adjoints. "Nous avons abordé les sujets qui me tiennent à coeur: le développement durable, le débat sur les énergies renouvelables et la contribution des producteurs et distributeurs d'énergie à l'effort commun pour diminuer les coûts pour les citoyens. Elio Di Rupo a également confirmé un point qui était essentiel pour moi: le non-abandon de la loi sur la sortie du nucléaire", a confié M. Simons.
L'ex-échevin a également demandé à pouvoir faire des propositions en matière de politique culturelle, un point important à ses yeux, ainsi qu'en matière de recherche scientifique. "C'est une décision assez rapide. J'ai fait le pari d'améliorer les choses grâce à l'outil du PS. J'espère maintenant avoir assez de poids pour faire avancer positivement les dossiers qui me tiennent à coeur", a indiqué Henri Simons, ajoutant vouloir essayer "la vraie gauche".

"J'espère pouvoir faire avancer les choses"
L'ex-echevin bruxellois Ecolo Henri Simons espère, en figurant en tant qu'indépendant sur la liste PS pour le Sénat, pouvoir faire avancer positivement les choses, notamment en matière de développement durable, de politique énergétique et au niveau culturel, a-t-il indiqué lundi à l'agence Belga.L'ex-échevin a été contacté mercredi dernier par la direction du parti socialiste, qui lui a demandé s'il acceptait de se joindre à la liste du PS pour le Sénat. Ce qu'Henri Simons a accepté après avoir abordé plusieurs points avec Elio Di Rupo et ses adjoints."Nous avons abordé les sujets qui me tiennent à coeur: le développement durable, le débat sur les énergies renouvelables et la contribution des producteurs et distributeurs d'énergie à l'effort commun pour diminuer les coûts pour les citoyens. Elio Di Rupo a également confirmé un point qui était essentiel pour moi: le non-abandon de la loi sur la sortie du nucléaire", a confié M. Simons.L'ex-échevin a également demandé à pouvoir faire des propositions en matière de politique culturelle, un point important à ses yeux, ainsi qu'en matière de recherche scientifique."C'est une décision assez rapide. J'ai fait le pari d'améliorer les choses grâce à l'outil du PS. J'espère maintenant avoir assez de poids pour faire avancer positivement les dossiers qui me tiennent à coeur", a indiqué Henri Simons, ajoutant vouloir essayer "la vraie gauche".

"Ecolo ou le règne du ni-ni"

Autre surprise concoctée par Elio Di Rupo : la présence sur la liste du Sénat d'Henri Simons, ex-échevin Ecolo de l'Urbanisme à Bruxelles, actuel directeur de l'Atomium. Est-ce une basse vengeance après qu'Isabelle Durant ait préféré s'allier au MR de Schaerbeek plutôt qu'au PS, entraînant ainsi le rejet d'Ecolo dans l'opposition à Bruxelles-Ville ?
"Non, il ne s'agit pas de cela", certifie Henri Simons. "Tout simplement, je ne suis pas d'accord avec l'évolution de la ligne politique d'Ecolo. J'ai toujours voulu mener un combat de gauche. Or la ligne des dirigeants d'Ecolo n'est pas celle-là aujourd'hui. Je ne mène nullement un combat contre Ecolo, je veux faire avancer un certain nombre de dossiers dans un sens plus progressif avec un outil plus performant. D'ailleurs plusieurs membres d'Ecolo approuvent mon choix, des gens comme Eric de Keulenaer, Céline Delforge ou Alain Daems me comprennent."
Que reproche-t-il à Ecolo ? Henri Simons regrette que "les dirigeants se contentent d'une ligne du ni-ni, à la française : ni à gauche, ni à droite..."æ
Les raisons de sa présence au PS ? "Aujourd'hui, je voudrais influencer réellement le Parti socialiste dans plusieurs domaines : la culture à Bruxelles d'abord, la bonne gouvernance ensuite, les matières énergétiques et le développement durable enfin : ainsi Elio Di Rupo a -t-il confirmé, pour la première fois, le maintien de la loi sur la sortie du nucléaire. La discussion a déjà au moins amené cela."
Toujours indépendant, Henri Simons intensifiera-t-il sa présence au PS ? "Faisons d'abord cette campagne, après, on verra bien." Les responsables bruxellois d'Ecolo ont dit avoir appris "sans surprise" la décision d'Henri Simons de figurer sur la liste PS.

Di Rupo présente les surprises du chef
MAJ 05/03/07
François Martou (ancien président du MOC) et Henri Simons (ex-échevin Ecolo de Bruxelles) figureront sur la liste PS du Sénat.Une liste emmenée par Anne-Marie LizinUne liste de 26 à 75 ans et très multiculturelle.

A mon avis, y'aura pas de bis !" Le militant, un Verviétois d'une bonne soixantaine d'années, peste gentiment : qu'Elio Di Rupo commence le congrès du PS par l'Internationale, d'accord, mais qu'il impose les six couplets de ce chant "sacré" au ténor de service et donc aux milliers de militants, c'est franchement long. D'ailleurs, la plupart des camarades ne connaissent que le refrain : "C'est la lûûûûûte finââââle" et tous décrochent quand il s'agit de dire que "l'Etat comprime et la loi triche", que "l'impôt saigne le malheureux" et que "le droit des pauvres est un mot creux".
Inconfort
Mais l'important n'est évidemment pas là. Ce dimanche, au "Manège" à Mons, un théâtre superbement rénové... sous l'impulsion du bourgmestre de la future capitale européenne de la Culture, les socialistes devaient approuver la liste du PS au Sénat pour les élections du 10 juin. Une liste dont le président sera absent, lui qui a choisi de se présenter là où le PS a connu "quelques" difficultés, c'est-à-dire dans le Hainaut. "J'ai choisi l'inconfort dans l'intérêt du parti", dira Elio Di Rupo.
Et cette liste ? Elle comprend bien les "surprises du chef" mitonnées depuis quelques mois.
On savait déjà que sur cette liste (LLB du 2 mars) figurerait l'ancien président des cheminots de la CGSP, José Damilot, un "agitateur parmi les sages". Mais dans son souci d'ouverture, une obsession pour le président ("Nous n'avons pas le monopole de la gauche ni des progressistes mais nous voulons rassembler ces progressistes"), Elio Di Rupo a réussi à convaincre deux hommes issus de mondes politique et associatif très divers.
Ainsi l'ancien président du Mouvement ouvrier chrétien (MOC), François Martou, a-t-il accepté de figurer à la sixième place de cette liste, ce qui lui assurera un siège de sénateur avec une quasi-certitude. On avait pris l'habitude de voir François Martou participer aux débats "citoyens" organisés par le PS : il s'était déjà investi dans les convergences à gauche (des négociations entre PS et Ecolo) et il avait été l'un des initiateurs des Assises pour l'Egalité. Il s'agit, pour Martou, d'une décision mûrement réfléchie puisque le président du Moc avait décidé de prendre la carte du PS à la fin de l'année dernière.
L'arrivée de l'ancien échevin Ecolo de Bruxelles, Henri Simons (applaudi comme il ne l'a sans doute jamais été à Ecolo...) n'a apparemment pas créé de grosse surprise chez les verts. Certains s'y attendaient mais pensaient que ce transfert aurait lieu plus tard. En délicatesse avec son parti depuis les élections communales, Henri Simons restera indépendant sur la liste PS : il n'est d'ailleurs pas à une place éligible. Mais il est satisfait de l'influence qu'il a déjà obtenue. Un passage du discours d'Elio Di Rupo n'est pas passé inaperçu : le PS, a martelé le président Elio Di Rupo, n'entend pas remettre en cause la loi de sortie du nucléaire. Voilà qui fera sans doute grincer des dents chez les alliés libéraux.
Miroir
Le reste de la liste est un miroir quasi parfait de la société belge : outre l'indispensable parité hommes-femmes, on retrouve des jeunes, des aînés, des gens issus de l'immigration (maghrébine, congolaise, italienne, espagnole) de même qu'une personne à mobilité réduite. Il fallait voir sa fierté lorsque tous venaient détailler leurs convictions. Di Rupo n'a oublié aucune sensibilité pour cette liste dont le plus jeune a 26 ans et l'aîné 75 : c'est le toujours jeune papa Onkelinx, Gaston. On remarquera cependant une absence: celle de Jean Cornil, sénateur sortant. Il devrait figurer sur la liste bruxelloise du PS à la Chambre.
La liste sera conduite par Anne-Marie Lizin, présidente du Sénat. Suivront, Philippe Moureaux, Philippe Mahoux, Christiane Vienne, Jean-Marie Happart, François Martou, José Damilot, Fadila Laanan, Simone Susskind, Gaston Onkelinx, Christie Moraele, Gaëlle Lanotte, Reine Marcelis, Henri Simons et Philippe Busquin.
Les suppléants sont : Olga Zrihen, Franco Seminara, Alexendra Monteiro, Gregory Demal, Julie Fernandez, Isabelle Kibassa-Maliba, Az-Dine Aouragh, Resi Stoffels et Philippe Courard.

3 QUESTIONS À François Martou

Candidat au Sénat sur la liste du Parti socialiste
Cette candidature, c'est un peu retour aux sources... Vous avez dit que vous attendiez cela depuis 44 ans !
Il y a 44 ans, j'étais membre du Parti socialiste belge en même temps que Gérard Deprez (ancien président du PSC), Jean Gol (ancien président du PRL) et Jean-Louis Roefs (ancien journaliste à la RTBF). Il faut dire que le PSB, c'était plus compliqué qu'aujourd'hui.... Nous, on étudiait à Louvain et on était plutôt pour le fédéralisme et les réformes de structure. Ce que ne voulaient pas les socialistes de l'époque. Dès lors, nous avons tous été exclus par le président de l'époque, Max Buzet.
Est-ce qu'on peut dire "bas les masques" aujourd'hui : on vous a toujours cru engagé mais apolitique, vous voilà à visage découvert au PS.
Je n'ai jamais été membre du PSC ou du CDH mais j'ai été membre du FDF-RW de 1975 à 1986. Ce n'est qu'après que je suis devenu président du Mouvement ouvrier chrétien et j'ai en effet choisi, alors, de m'investir au Moc et non en politique. Et j'ai imposé cette règle à tous les collaborateurs (présidents ou secrétaires) du Moc, Il ne fallait pas mélanger la politique et les organisations sociales. Mais si je n'étais pas membre d'un parti, j'avais mes préférences. J'ai plutôt soutenu la campagne de Jacky Morael (Ecolo) en 1999 parce qu'il disait : empêchons les socialistes de s'allier avec les libéraux. Dans les circonstances actuelles, je dois reconnaître que je ne me retrouve pas très bien, ni dans le courant démocrate chrétien du CDH, ni chez Ecolo qui semble avoir nié les convergences de gauche.
Si un autre parti, Ecolo ou CDH vous avait proposé d'être sur sa liste, vous auriez accepté ?
Objectivement non. Ecolo m'a fait cette proposition. J'ai eu un grand éclat de rire. Je n'ai pas oublié qu'Isabelle Durant a écrit dans son livre que j'étais responsable de l'échec électoral d'Ecolo en 2003. Le CDH est dans le post matérialisme : il affirme qu'il n'y a plus ni droite ni gauche. Ma vraie conviction est que les élections vont se jouer sur un clivage gauche-droite dans chaque communauté. Or, du côté francophone, les libéraux sont à deux doigts d'avoir la majorité. Il faut faire pencher la balance du bon côté. Quand le CDH a changé de nom, je n'ai pas regretté qu'il abandonne le "c", de chrétien, mais bien le "s" de social.

En congrès à Mons, le PS a dévoilé sa liste électorale pour le Sénat.

Martou et Simons à ses côtés, Di Rupo prononce un discours radicalissime contre « nantis » et « arrogants »...
Quand Lionel Lhote, baryton réputé, chante l'Internationale, et que la salle debout reprend le refrain, tout ça au bord d'une scène drapée intégralement de rouge, qu'est-ce qui leur passe par la tête à François Martou et à Henri Simons, tous les deux, là, parmi les socialistes ?...
Un millier de personnes se pressaient dimanche matin au théâtre Le Manège, à Mons. Pas déçus. Le PS a fait dans l'action d'éclat, produisant une liste sénatoriale chic et choc, mêlant nouveaux et éléphants, les premiers au nom de l'« ouverture » aux chrétiens, aux écolos, les seconds au titre du rassemblement des troupes. Tous appelés au « combat ». Car après une année 2006 d'« affaires » et de flottement, le PS veut frapper l'opinion, réapparaître sous son meilleur jour.
L'un après l'autre, les Césarisés sont montés sur scène à l'appel du maître de cérémonie, Elio Di Rupo. Les suppléants d'abord, jeunes pour la plupart : Olga Zrihen, Franco Seminara, Alexandra Monteiro, Grégory Demal, Julie Fernandez, Isabelle Kibassa-Maliba, Az-Dine Aouragh, Resi Stoffels, Philippe Courard. Les quinze effectifs ensuite : Anne-Marie Lizin, Philippe Moureaux, Philippe Mahoux, Christiane Vienne, Jean-Marie Happart, François Martou, José Damilot, Fadila Laanan, Simone Susskind, Gaston Onkelinx, Christie Morreale, Gaëlle Lanotte, Reine Marcelis, Henri Simons, Philippe Busquin.
Ovationnés, l'ancien président du Mouvement ouvrier chrétien et l'ex- échevin bruxellois écolo y sont allés francos. François Martou, géant comme toujours, a tonné : « Ce qui comptera le soir du 10 juin, c'est le rapport de forces entre gauche et droite, entre PS et MR... » Le chrétien a lancé : « Pour moi, la gauche, c'est trois choses, la capacité d'indignation, de résistance, de proposition. Expliquons ça aux gens. » Avant de conclure : « Vous m'avez fait confiance, merci président »... Car François Martou a adhéré au PS. A ses côtés, Elio Di Rupo sourit diablement.

Henri Simons n'est pas en reste. Le vert bruxellois a laissé tomber sa dernière phrase soigneusement, en deux temps : « Je vous remercie... camarades ». « Camarades ! » Avant ça, il avait motivé : « Je ne me retrouve plus dans Ecolo, sa stratégie n'est plus celle des progressistes. Je viens à vous en indépendant, en toute simplicité, pour apporter mon expertise et agiter les idées. » A deux pas, Elio Di Rupo décolle, il plane.

Tout à l'« ouverture », le président du PS n'oublie pas d'annoncer les siens, dont le duo de tête, Anne-Marie-Lizin et Philippe Moureaux, deux « camarades » auxquels il s'est « frotté » souvent, « frotté fort » parfois. Au micro, le patron des socialistes bruxellois, vice-président du PS, exhume Marx, la lutte des classes, l'égalité, cible les libéraux, George Bush, avant de se tourner tout miel vers Elio Di Rupo : « Elio, tu resteras sans conteste comme l'un des tout grands présidents socialistes, et la Belgique aurait tout intérêt à utiliser ton exceptionnel talent... »
Puis, Anne-Marie Lizin, de blanc vêtue, commet tout le monde à son bleu de travail : « On a cent jours de boulot devant nous, pour toucher les gens, écouter, convaincre, bâtir notre programme avec eux. »
Ce programme qui sera voué tout à l'emploi, au pouvoir d'achat, aux services publics (José Damilot oblige), aux « problèmes concrets des gens, contre les discours idéologiques de la droite » qui veut réduire les dépenses sociales, culpabiliser les chômeurs, Elio Di Rupo l'a annoncé dimanche dans un discours de campagne au ton radicalissime : « Ce sera dur, nous serons attaqués par les forces de l'argent, qui voudront discréditer les socialistes parce qu'ils peuvent rassembler les progressistes ! ». Le président fond sur les « nantis », les « égoïstes », les « arrogants », les « conservateurs », les « régressistes »... Une pluie de balles, toutes dans une cible : la « droite ». Ils acquiescent : Simons, Martou, Moureaux...

Comment les Belges épuisent la planète

Actions concrètes du MR en faveur du développement durable

Comme les autres partis, le MR a consacré aujourd'hui son bureau au développement durable et aux actions concrètes menées au niveau communal.
Outre la mise en évidence de certaines initiatives prises dans des communes où le MR est au pouvoir, le parti veut aussi que ses mandataires s'engagent en signant une charte qui prévoit notamment l'obligation pour les communes de tenir une "comptabilité énergétique" et de mettre en place un guichet unique où les citoyens redevront toutes les informations sur diverses possibilités et les avantages dont ils peuvent bénéficier lors de certains travaux.
"A la différence des autres formations, nous ne nous contentons pas de lancer des idées, mais nous nous basons sur des actions menées par des communes où le MR est au pouvoir", a commenté le président Didier Reynders. Le MR met en évidence certaines initiatives qui ont été prises comme à Sprimont où le bourgmestre MR a lancé un programme de valorisation énergétique du lisier pour chauffer les bâtiments publics ou celle de Rochefort où un autre bourgmestre MR a opté pour l'installation de panneaux solaires lors de la construction d'une nouvelle maison de repos.


Une ordonnance qui touche la construction et la rénovation
Le bâti au régime énergétique


Dès 2008, un conseiller en performance énergétique suivra l'évolution des chantiers, de la conception à l'élaboration.

T ransformer Bruxelles en une ville efficiente sur le plan énergétique prendra plusieurs décennies, indique la ministre Evelyne Huytebroeck (Ecolo). Nous avons le devoir de commencer dès à présent. Trop de temps a déjà été perdu. Le temps des discours est révolu ! Il faut des actes individuels et collectifs. »

Petit rappel : à Bruxelles, 70 % des émissions de gaz à effet de serre (CO2) sont dues à la consommation énergétique des bâtiments (tertiaire et résidentiel). La Belgique et sa capitale végètent en fin de peloton européen des bâtiments les plus mal isolés. Ainsi, sur les quelque 478.000 logements, le double vitrage est inexistant dans 40 % des cas, même topo et même pire pour l'isolation des toitures (absente dans 69 % des cas), des conduites isolées (74 %) et des murs (85 %).
Un constat peu flatteur que le gouvernement bruxellois souhaite aujourd'hui améliorer. Tel est en tout cas l'objet de l'ordonnance sur la performance énergétique des bâtiments qui vient de passer en troisième lecture au gouvernement et devrait entrer en vigueur début 2008.
« Avec cet outil, se réjouit la ministre bruxelloise de l'Energie, la boucle est bouclée. Après la sensibilisation (défi énergie...), les incitants (primes) et les services (facilitateur...), il nous restait l'aspect réglementaire et obligatoire. »
Le texte de l'ordonnance s'inscrit dans le cadre d'une directive européenne et concerne tant les dossiers de construction que de rénovation soumis à permis d'urbanisme.
Concrètement, il prévoit notamment la nomination d'un conseiller en performance énergétique. « Et ce dès la conception du projet afin d'obliger les architectes et les investisseurs à se montrer attentifs à la problématique. » Le conseiller sera chargé de suivre l'exécution du chantier mais aussi, en bout de course, de déterminer si les exigences ont été atteintes.
A Bruxelles, l'ordonnance devrait concerner 440 bâtiments (à bâtir) et un peu plus de 1.200 rénovations par an. Soit entre 600.000 et 650.000 m 2 .
Consommation
réduite de 30 %
Une attention particulière portée à la performance énergétique qui ne serait pas synonyme de surcoût... Bien au contraire. « Une étude que nous avons commandée (KUL-3E) démontre qu'il est tout à fait possible, en modifiant les pratiques actuelles de conception d'un bâtiment, de réduire la consommation énergétique d'un bâtiment de 30 %, quasiment sans surcoût, assure Evelyne Huytebroeck. Il existe en effet aujourd'hui toute une batterie de techniques qui ont fait leurs preuves. »
Une ministre qui rappelle enfin que chacun peut également décider de franchir un pas supplémentaire en optant pour une maison passive, sept fois moins énergivore que sa consoeur « traditionnelle ». Et pour laquelle une prime de 100 euros/m 2 a été introduite en janvier dernier.


Deux textes « durables » pour une Constitution

Voici les deux projets de texte visant à introduire le développement durable dans la Constitution (art. 7 bis). Ils seront débattus à la Chambre mardi prochain. Le 1 er texte a fait l'objet d'une majorité au Sénat en juillet dernier.


1. Projet Cornil. « Dans l'exercice de leurs compétences respectives, l'Etat fédéral, les Communautés et les Régions poursuivent les objectifs d'un développement durable, dans ses dimensions économique et environnementale, en tenant compte de la solidarité entre les générations. »
2. Projet Ecolo : « Par l'exercice de leurs compétences, les pouvoirs publics mènent, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières nationales, une politique fondée sur le développement durable, à savoir un développement qui répond aux besoins du présent dans ses dimensions sociales, économique et environnementale, sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
A cette fin, les pouvoirs publics doivent, par l'exercice de leurs compétences, tendre vers l'équilibre entre la consommation de ressources sur une période (...) et le remplacement de ces ressources sur la même période.
L'Etat fédéral, les Communautés et les Régions mettent en place, chacun en ce qui les concerne, (...), les dispositifs requis afin d'assurer la conformité de la politique publique avec le développement durable (...). »
La dette écologique de notre pays ne cesse de croître. Nous dévorons 300 fois ce que le pays produit.


L es hommes pillent leur planète. A ce sinistre jeu, les Belges sont des « champions » : la dette écologique de chaque habitant du pays équivaut à neuf terrains de foot. Employons une autre image : si tous les humains pompaient les ressources de la planète comme nous le faisons, trois Terres seraient nécessaires pour nous permettre de mener ce train de vie.
L'impression d'insupportable gaspillage est encore accrue par les nouveaux éléments que Le Soir fournit aujourd'hui.
A la demande d'Ecolo, le Réseau mondial pour l'empreinte écologique a calculé l'évolution sur une quarantaine d'années des « recettes écologiques » et des « dépenses écologiques » pour la Belgique et le Grand-Duché.
Les premières ont diminué de 24 %. Pendant ce temps, les secondes sont passées de 3,4 à 5,6 hectares par habitant en raison essentiellement de la consommation d'énergie. Confirmation : les Belges sont gourmands : ils « dévorent » 300 fois la taille de leur pays.

Les « recettes et dépenses » environnementales des Belges sont chiffrées
Les Belges dévorent 300 fois ce que la Belgique produit

Les chiffres de notre dette écologique : augmentation de près de 50 % en quarante ans.


N euf terrains de foot ! Il ne faut pas être fan du ballon pour se figurer la taille de la « dette écologique » de chaque Belge. En revanche, il est sans doute moins aisé de se familiariser avec cette notion de passif environnemental, chiffrée aujourd'hui par le Réseau mondial pour l'empreinte écologique (GFN, pour Global Footprint Network), à la demande d'Ecolo.
Ce n'est plus un mystère : si chaque être humain consommait les ressources comme un Belge, trois Terres seraient nécessaires pour assurer ce train de vie. En d'autres termes, l'Occident ne vit plus grâce aux intérêts de la nature, mais en rognant son capital. Et chez nous ? Jusqu'à présent, les perspectives mondiales établies par le GFN pour le compte du WWF, le World Wide Fund for Nature (Fonds mondial pour la Nature), n'avaient pas détaillé, secteur par secteur, l'évolution des « recettes » (biocapacité) et des « dépenses » (empreinte écologique). C'est chose faite pour la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg, considérés comme une seule entité statistique par le GFN (1).
Comme le détaille l'infographie ci-dessous, notre capacité biologique s'est réduite de 24 % en quarante ans, passant de 1,6 à 1,2 hectare par habitant. « Davantage de routes, de bâtiments, d'infrastructures ont réduit d'autant le territoire et une partie du patrimoine environnemental, concède Geoffroy De Schutter, chef de projet au WWF.

Il ne faut pas s'arrêter sur le détail des chiffres, mais considérer l'écart qui se creuse entre notre biocapacité et la consommation des ressources. Même si ces données datent de 2003, rien ne permet de penser qu'il y a aujourd'hui une diminution de notre dette écologique. »
En termes de tendance, l'empreinte écologique de la Belgique a enflé dans des proportions dignes du déficit cumulé de nos finances publiques. Alors qu'elle était de 3,4 hectares par habitant en 1960, notre « trace » se chiffre aujourd'hui à 5,6 hectares. C'est net : la consommation vorace des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz), incriminée dans le réchauffement climatique, représente la progression la plus importante. Transports, consommation de produits manufacturés à l'étranger, chauffage... les Belges et les Luxembourgeois caracolent au top du classement des émissions de CO2 produites par habitant en Europe.
Au bout du compte, l'écart entre nos recettes et nos dépenses environnementales n'a cessé de se creuser. « Il y a 40 ans, le déficit était de 2,2 hectares par habitant, note le rapport. Aujourd'hui, il est de 4,3 hectares par habitant. » Soit plus de 300 fois la taille de notre pays.

Fatalisme ? L'Allemagne est parvenue tour à tour à réduire son empreinte écologique et à améliorer sa biocapacité propre ces dernières années.
« Il faut demeurer prudent avec l'interprétation de ces chiffres, nuance Walter Hecq, professeur en économie de l'environnement, à l'ULB. Dans les calculs, des erreurs méthodologiques peuvent apparaître. De même, les paramètres retenus par le GFN sont parfois réducteurs. On prend en compte la population et le nombre d'hectares pour assurer la satisfaction de besoins de base, c'est-à-dire la capacité écologiquement productive. Mais il n'y a pas que l'homme là-dedans. On ne tient pas compte de l'impact sur les écosystèmes et leur altération parfois irréversible... »
Bref, le modèle serait... trop conservateur. Et pour cause, les données utilisées par le GFN, issues des Nations unies, sont parfois incomplètes. On s'étonnera par exemple de voir le couvert forestier légèrement diminuer alors que les tendances générales observées dans les pays du Nord sont à l'augmentation.
« Ce travail plus fin sur les chiffres doit se faire au départ de chaque pays, relève Geoffroy De Schutter. La Suisse a par exemple décidé d'aller plus loin à ce niveau en s'inspirant du modèle de l'empreinte écologique... »
Et chez nous ? Hormis l'évolution des émissions de CO2, il n'existe pas de baromètre public lié à notre impact global sur la biosphère. A ce sujet, on constatera benoîtement que c'est une Organisation non-gouvernementale basée en Californie qui nous éclaire sur la situation de notre pays. Rien d'étonnant à cela si l'on sait qu'une seule personne est affectée aux thématiques environnementales dans la division statistique du ministère de l'Economie. Un progrès, si l'on ose dire. Ces six derniers mois, plus aucun statisticien ne s'occupait de ce problème. Un problème, vraiment ?
(1) http://www.footprintnetwork.org/

La Suisse en exemple, pas en modèle

D ans sa Constitution fédérale, la Suisse affirme, depuis 2000 que « la Confédération favorise la prospérité commune, le développement durable, la cohésion interne et la diversité culturelle du pays. Elle s'engage en faveur de la conservation durable des ressources naturelles et en faveur d'un ordre international juste et pacifique ». Et « la Confédération et les cantons oeuvrent à l'établissement d'un équilibre durable entre la nature, en particulier sa capacité de renouvellement, et son utilisation par l'être humain ».

D'autres articles postulent que toute décision politique doit favoriser le développement durable, qu'il s'agisse d'aménagement du territoire, d'environnement, d'eau, des forêts, de protection de la nature et du patrimoine, de pêche et de chasse, de politique énergétique, de politique agricole, de planification du budget, de sécurité... La Suisse rappelle ainsi la définition même de développement durable : « Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins. »
En 2002, le Conseil fédéral a ainsi élaboré une « Stratégie pour le développement durable », qui devra être renouvelée fin 2007.

Le Comité interdépartemental pour le développement durable lui a présenté un rapport sur l'état de la stratégie, le 17 janvier dernier. Il constate que « les effets des mesures d'économie d'énergie et d'une meilleure efficacité écologique sont compensés par une augmentation de la consommation, de sorte que la consommation des ressources et les atteintes à l'environnement n'ont pas diminué ». Mais que « compte tenu des enjeux nationaux et internationaux, il est recommandé de renouveler la stratégie comme prévu ». En surmontant les obstacles actuels : « Manque de volonté politique, conflits d'objectifs et caractère non contraignant des mesures. »

« Un vrai gendarme écologique »

L e développement durable prépare sa joyeuse entrée dans la Constitution. Mardi prochain, la Chambre se penchera sur le projet de Jean Cornil (PS) adopté au Sénat en juillet dernier. Révolutionnaire ? Pour le député Ecolo Jean-Marc Nollet, on demeure dans le « slogan ».


Vous lancez un appel aux partis démocratiques afin d'amender ce projet. Pourquoi ?
La philosophie du « texte Cornil » est de travailler le développement durable en complément des autres politiques. Notre projet est d'amener le développement durable au coeur de la conception de toute politique. Alors que le texte adopté au Sénat est symbolique, notre objectif est concret. En précisant qu'il convient de « tendre vers l'équilibre » entre la consommation des ressources et leur remplacement sur une même période, on introduit une notion juridique. Il y aurait un devoir de résultat pour les pouvoirs publics et une possibilité de recours en justice pour les associations.
Pourquoi la majorité accepterait-elle subitement de modifier ce qui fait consensus ?
Le contexte a changé. Le rapport Stern sur le coût du réchauffement, l'origine humaine établie de façon indiscutable par le Giec, le film d'Al Gore ou le pacte écologique de Nicolas Hulot... Beaucoup de choses se sont passées entre l'adoption du texte en juillet et aujourd'hui. Et ces événements justifient que la Belgique ne soit pas en retrait. L'Argentine, le Portugal, la Suisse ou l'Afrique du Sud ont inscrit de manière plus volontariste le développement durable dans leur Constitution. La proposition actuelle est au mieux une déclaration d'intention et au pire un alibi de façade.
Pourquoi s'accrocher à ce point ? La Constitution ne réglera jamais cette question...
Elle rendra les choses possibles. La Cour des comptes a établi en 2006 que la plupart des mesures prévues afin d'assurer la mise en oeuvre du développement durable sont demeurées au stade des intentions. C'est pourquoi il est capital que le prochain gouvernement crée une inspection du développement durable (IDD).
Le gouvernement fédéral vient d'adopter une grille d'évaluation de ses politiques à ce niveau...
Le gouvernement ne doit pas rendre des comptes de cette manière alors que l'IDD serait au développement durable ce que l'Inspection des finances est au budget. Soit, un vrai gendarme écologique. Aucune décision publique ne pourrait plus être prise sans avoir étudié son impact sur la biosphère. On s'est attaqué à la fin des années quatre-vingt à la dette budgétaire, à la fin des années nonante à la dette sociale. Il est urgent de s'attaquer à la dette environnementale. C'est une question de solidarité entre les générations et entre le Nord et le Sud.
Elio Di Rupo, patron du PS, dit qu'il y a trois formes d'écologie : fiscale, idéologique et humaine... Vous êtes de quel côté ?
Pour moi, il y a deux formes d'écologie. Celle des plateaux de télévision et celle de l'action. Il faut sortir des slogans. Guy Verhofstadt a annoncé un Kyoto plus et dans les faits, c'est Kyoto moins puisqu'il tente de négocier avec l'Europe l'augmentation des quotas d'émission de l'industrie.

02 mars 2007

Elections du 10 juin

MAJ 02/03/07

Charles Picqué pourrait pousser la liste PS à la Chambre pour Bxl

Charles Picqué restera à Bruxelles.Le ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale, Charles Picqué, pourrait pousser la liste PS à la Chambre dans la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde, a-t-il indiqué vendredi. "Je reste à Bruxelles", a ajouté M. Picqué en insistant sur le fait qu'il n'irait pas au fédéral.Interrogé sur le rôle qu'il pourrait jouer lors des élections législatives de juin prochain, le ministre-président bruxellois a déclaré qu'il pousserait peut-être la liste dans l'une des deux assemblées, "plutôt à la Chambre". "Mais il n'y a encore rien d'officiel", a-t-il encore dit."Je n'occuperai en aucun cas les premières places", a répondu M. Picqué, indiquant qu'en poussant la liste socialiste, il aurait ainsi l'occasion d'appuyer certaines "exigences institutionnelles".
La décision interviendra lors du congrès PS de ce week-end ou la semaine suivante.

Elio Di Rupo tête de liste à la Chambre aux élections de juin

Elio di Rupo sera tête de liste à la Chambre lors des élections du 10 juin prochain.Le président du PS, Elio Di Rupo, sera tête de liste à la Chambre dans la circonscription du Hainaut pour les prochaines élections législatives du 10 juin, annonce jeudi un communiqué du PS.Les présidents et présidente des 5 fédérations hennuyères du PS se sont à nouveau réunis pour finaliser le projet de liste des candidats socialistes à la Chambre des représentants, pour les élections du 10 juin prochain. Elio Di Rupo sera suivi de Marie Arena, Rudy Demotte, Patrick Moriaux et Colette Burgeon.Le ministre fédéral Christian Dupont poussera la liste. Un congrès commun des fédérations hennuyères du PS se tiendra le samedi 17 mars à La Louvière pour approuver cette liste. Elio Di Rupo choisit donc de se présenter à la Chambre plutôt qu'au Sénat. La liste pour le Sénat doit être approuvée lors d'un congrès du parti dimanche. (belga)

11-2-2007

Les ténors de la politique belge sur RTL-TVI


Le 10 juin, nous serons appelés à voter pour les législatives, qui détermineront la future coalition au pouvoir. A un peu moins de quatre mois du scrutin, Pascal Vrebos lance la campagne électorale ce midi sur RTL-TVI. Il a convié sur le plateau de Controverse les présidents du PS, du MR et du CDH, et un secrétaire fédéral Ecolo. Ils évoqueront les grands enjeux de ces élections : avenir du pays, unité des francophones, monarchie, réforme de la Constitution, entre autres. Autre invité de marque : le Premier Ministre Guy Verhofstadt. Il répondra aux questions de Pascal Vrebos à l'issue du journal de 13h00.

Signe que l'échéance électorale approche, les congrès de partis se multiplient. Le VLD est réuni tout ce week-end. Le FDF rassemble ses militants aujourd'hui à Crainhem pour évoquer la périphérie. Hier, c'est le CDH qui était mobilisé à Bruxelles. Les démocrates humanistes ont notamment plaidé, hasard peut-être de l'actualité, pour de vrais statuts et formations de médiateurs et d'éducateurs pour freiner la violence urbaine.

Controverse: Présentation : Pascal Vrebos
Descriptif
Au cœur d'un décor qui privilégie encore plus la relation étroite entre le témoin, l'invité et le téléspectateur, Pascal Vrebos favorise souplesse dans les échanges et interactivité accrue.
Parce que le premier débat de société, en Belgique francophone, se veut plus que jamais réactif aux événements et encore plus rapide dans le traitement de l'actualité. Lieu d'échanges d'idées, incontournable dans son domaine, Controverse invite acteurs et témoins de la société civile à échanger et à confronter leurs idées sur un thème d'actualité économique, sociale ou politique.
L'objectif : informer le téléspectateur, lui donner des réponses claires et sans ambages, l'amener à prolonger le débat, à l'élargir en interrogeant les responsables invités.
Emission du 11 février (11-2-2007)
Débat-événement : Elio Di Rupo, Didier Reynders, Joëlle Milquet, Jean-Michel Javeau.
On n'avait plus entendu les quatre présidents des partis francophones débattre depuis longtemps dans Controverse.
Ce dimanche, ils confronteront leurs points de vue sur les enjeux des futures élections. L'avenir du pays : quid du front francophone, quel dialogue possible avec les Flamands, faut-il changer ou non la Constitution, poursuivre la régionalisation... ?Le bien-être des citoyens : quid du droit au travail, du pouvoir d'achat, de la sécurité, du défi climatique ? Et enfin, quel avenir pour la monarchie ?
Dimanche, sur RTL TVI, c'est la campagne électorale qui est lancée.... Avec les présidents en direct ce dimanche midi.
Elio Di Rupo : Président du PS
Didier Reynders : Président du MR
Joëlle Milquet : Présidente du cdH
Jean-Michel Javeau : Secrétaire fédéral d'Ecolo

"Les francophones de la périphérie intégrés dans Bruxelles-Capitale"

Olivier Maingain et les sympathisants du FDF ont été accueillis par une trentaine de nationalistes flamands du Voorpost.Le FDF a fait le point ce dimanche lors d'un congrès sur ses revendications pour la périphérie de Bruxelles. Le Front démocratique des Francophones entend intégrer les communes à forte présence francophone dans les limites élargies de la Région-capitale.Le congrès organisé au Château Jourdain, à Crainhem, a fait l'objet d'une attention particulière des forces de l'ordre qui ne seront pas venues pour rien. Les militants du parti ont été quelque peu chahutés à leur arrivée par une trentaine de nationalistes flamands du Voorpost. Ceux-ci ont crié des slogans hostiles aux francophones, leur demandant de s'adapter ou de s'en aller. Il n'y a pas eu d'incident significatif. Le Front Démocratique des Francophones demande l'organisation d'une consultation populaire sur la rattachement à Bruxelles dans 12 communes de la périphérie, dont les 6 à facilités, qu'une étude de l'UCL de 1999 avait défini comme faisant partie de l'agglomération bruxelloise, en fonction de critères économiques et de densité de population. (belga)

Bons plans pour les locataires ...?

Création de 450 nouveaux logements pour aider les CPAS

Le ministre de l'Intégration, Christian Dupont, indiquera, lors d'une conférence de presse, la liste des CPAS qui recevront le soutien financier.
Les CPAS vont obtenir un soutien pour créer près de 450 places de logement d'urgence dans les mois qui viennent. La liste de ces CPAS sera connue lundi à l'issue d'une conférence de presse du ministre de l'Intégration, Christian Dupont. Un nouvel appel sera également lancé à cette occasion afin de soutenir une nouvelle série de logements d'urgence en 2007.
Grâce à un soutien financier de 7,5 millions d'euros répartis sur 3 ans, le ministre entend aider les CPAS à répondre aux situations d'urgence sociale que vivent chaque année des centaines de citoyens (incendie, conflits familiaux, expulsion, etc.). Une conférence de presse se déroulera au CPAS de Farciennes. Le ministre et les responsables du CPAS se rendront ensuite à l'adresse des futurs logements d'urgence qui seront créés dans cette commune.

Le locataire mieux protégé (21/02/2007)
L'adaptation de la loi sur la location de logements ne plaît guère aux propriétaires


La ministre de la Justice Laurette Onkelinx (PS) a décidé de rendre les règles de location de logements nettement plus sévères. Le durcissement de la loi est en attente de l'approbation de la Chambre, mais cela ne devrait constituer qu'une formalité.
C'est un fameux changement cependant, qui suscite de sérieux grincements de dents chez les propriétaires. La ministre souhaite en effet lutter contre toute forme de discrimination en obligeant les propriétaires à indiquer clairement sur les affiches à louer le prix du loyer (et le montant des charges), sans quoi ils s'exposent à une amende de 50 € (première infraction) à 250 euros (suivantes).
Les communes pourront aussi obliger les propriétaires à leur communiquer au moins 14 jours à l'avance la mise en location de leur bien. De la sorte, les communes disposeraient d'un fichier reprenant les biens en location sur leur territoire, mis à disposition des candidats au logement. Cette réglementation devrait être d'application au premier octobre, afin de laisser le temps aux communes de constituer ces banques de données.
Laurette Onkelinx entend aussi obliger les propriétaires à réaliser un état des lieux systématiquement et à mettre le bail par écrit. Sans oublier une réduction de la garantie locative. "Le projet de loi de la ministre de la Justice Laurette Onkelinx concernant le bail est bâclé, va compliquer beaucoup de choses et susciter d'énormes difficultés d'application" , a réagi mardi Béatrice Laloux, directrice du Syndicat national des propriétaires et copropriétaires (SNP). "On fait tout pour décourager les propriétaires de mettre leur bien en location. Il y a vraiment aujourd'hui une tendance à considérer comme immoral le fait d'être propriétaire bailleur privé. Ces mesures sont soi-disant là pour remédier à la crise du logement mais on ne pense pas que ce sont ces mesures qui vont réduire le problème. Le problème n'est pas au niveau des propriétaires mais de la paupérisation de la société. Il faut donner aux citoyens un niveau de vie normal", conclut la directrice.

Tout pour décourager les propriétaires

Ce projet concerne la réduction de la garantie locative, la mention sur l'affiche du montant du loyer et des charges communes éventuelles, l'obligation d'avertir la commune au moins deux semaines au préalable de sa volonté de mettre un bien en location, mais aussi l'obligation de réaliser un état des lieux systématiquement et de mettre le bail par écrit.

Le projet de loi de la ministre de la Justice Laurette Onkelinx concernant le bail est bâclé. Il va compliquer beaucoup de choses et susciter d'énormes difficultés d'application, a réagi mardi Béatrice Laloux, directrice du Syndicat National des Propriétaires et Copropriétaires.
"Tout est fait pour décourager les propriétaires de mettre leur bien en location", a-t-elle indiqué. Le projet de loi qui devrait bientôt être discuté à la Chambre, impose de nouvelles contraintes aux propriétaires.
Plus de clarté, mais quel contrôle?
Cela concerne notamment la réduction de la garantie locative, la mention sur l'affiche du montant du loyer et des charges communes éventuelles, l'obligation d'avertir la commune au moins deux semaines au préalable de sa volonté de mettre un bien en location, mais aussi l'obligation de réaliser un état des lieux systématiquement et de mettre le bail par écrit. Pour ce qui est de l'obligation d'un bail écrit, d'un état des lieux systématique ainsi que de mentionner le loyer et les charges éventuelles sur les annonces, le Syndicat National des Propriétaires et Copropriétaires y voit une mesure permettant plus de clarté, mais s'interroge sur le contrôle de l'application de ces mesures.
"En ce qui concerne les charges, il n'est pas toujours évident de les déterminer et il ne faudrait pas que l'obligation de les mentionner fasse qu'elles soient figées. Elles doivent pouvoir être éventuellement adaptées au cours du bail en cas de nécessité, si la situation le requiert", souligne Béatrice Laloux.
D'autres mesures contenues dans le projet de loi font par contre bondir le SNP, notamment la réduction de la garantie locative et l'obligation d'avertir la commune au moins deux semaines avant la mise en location d'un bien. "Ces mesures sont soi-disant là pour remédier à la crise du logement mais on ne pense pas que ce sont ces mesures qui vont réduire le problème. Le problème n'est pas au niveau des propriétaires mais de la paupérisation de la société. Il faut donner aux citoyens un niveau de vie normal", indique Mme Laloux, qui estime que ce projet "va compliquer la fluidité du logement". Le SNP a d'ailleurs lancé la semaine dernière une pétition à l'attention de la ministre Laurette Onkelinx contre la diminution de la garantie locative, pétition qui a déjà reçu 13.000 signatures.
"Il y a vraiment aujourd'hui une tendance à considérer comme immoral le fait d'être propriétaire bailleur privé", conclut la directrice.

Les délais pour les primes logement et énergie explosent en Wallonie

André Antoine.Les délais pour obtenir les primes pour le logement et les primes en matière d'énergie en Région wallonne ont explosé ces derniers mois, atteignant même près d'un an d'attente dans certains cas, dénonce jeudi le député wallon socialiste Edmund Stoffels. Le ministre wallon du Logement, André Antoine, reconnaît certains retards mais explique que ces primes sont victimes de leur succès.
Semaines
Le député PS wallon, Edmund Stoffels, pointe du doigt les délais pour l'obtention d'une prime logement ou énergie, qui selon lui doivent absolument être raccourcis. Ainsi, pour les primes pour le logement, les fourchettes dans lesquelles les estimations et les enquêtes sont actuellement réalisées se situent entre 4 à 5 semaines à Mons et 9 à 10 semaines en région liégeoise.Pour les primes pour l'utilisation rationnelle de l'énergie (isolation des toitures, double vitrage, installation d'un poêle, etc.) il évoque des délais allant jusqu'à 15 mois pour l'obtention du paiement. M. Stoffels demande que des mesures soient prises pour résorber les retards et raccourcir ces délais.SuccèsDu côté du Ministre wallon du Logement, Transport et Développement territorial, André Antoine, on reconnaît que pour certaines catégories de primes les délais sont longs, mais ce n'est pas le cas pour toutes et cela est dû au succès de ces primes. "Pour les primes au logement on est dans les délais (2 mois) et pour les primes énergie pour les personnes morales et les indépendants également", a expliqué André Antoine.En ce qui concerne les primes performance logement, pour les poêles à bois, les doubles vitrages et l'isolation notamment, il y a effectivement des délais assez longs mais c'est dû au succès de ces primes. On est en effet passé d'environ 6.000 dossiers auparavant à 30.000 en 2006, avec un montant de près de 5 millions d'euros juste pour les panneaux solaires, a indiqué le ministre.Critères"Pour les poêles par exemple, il faut vérifier s'ils correspondent bien aux critères requis pour l'octroi de la prime. On veut primer la qualité pour ne pas donner des primes à fonds perdu", ajoute le ministre. Des mesures ont été prises pour résorber ces retards, avec notamment l'engagement de quinze intérimaires en septembre et l'examen prochain d'une étude sur la possibilité de simplifier les procédures.Pour résorber une partie des retards, le député PS propose de commencer par verser les primes aux demandeurs ayant un faible revenu. Une solution impossible pour le ministre Antoine, car il n'y a pas de condition de revenus pour demander la prime. "Il n'est donc pas possible de faire une sélection sur base de ce critère", explique-t-il. Et le ministre de rassurer: "Il n'y a pas de problème financier pour verser les primes car la Cour des Compte a révélé dans son rapport que tous les montants étaient disponibles. Les gens ne doivent donc pas s'inquiéter, tout sera payé".

Le prix des logements belges reste dans la moyenne européenne
L'augmentation des prix des logements résidentiels en Belgique reste dans la moyenne européenne. Elle reste raisonnable par rapport à celles enregistrées notamment au Royaume-Uni ou en Espagne. Les Belges ont cependant souvent l'impression que les prix de l'immobilier résidentiel ont tellement augmenté que l'achat d'une habitation est devenu impossible. Mis à part quelques hausses spectaculaires en raison de la rareté de l'offre locale, les prix des biens résidentiels ont progressé l'an dernier en Belgique d'environ 10%. Les prix belges s'alignent sur les prix des voisins européens, nettement plus élevés. Ce phénomène de rattrapage ne serait toujours pas terminé. (belga)


Suite à une erreur glissée dans la législation, l
a plupart des locataires pourront dès le 1er janvier 2007 quitter leur habitat sans payer de frais et sans déposer de préavis.
Cette lacune dans la loi vaut pour les locataires dont le contrat de bail n'a pas été officiellement enregistré, ce qui représente quelque 85 % de ces contrats.

Le gouvernement a introduit cette mesure via une loi-programme dans le but de motiver les bailleurs à enregistrer le plus rapidement possible leurs contrats de bail. Il attire toutefois l'attention sur l'effet pervers de cette mesure qui contient une charge supplémentaire pour les bailleurs. D'après la loi des locataires datant de 1991, ceux-ci pouvaient faire enregistrer leur contrat de bail contre un prélèvement de 25 euros de droit d'enregistrement.
De cette façon, ils avaient la certitude que les nouveaux propriétaires respecteraient entièrement les accords de bail existants. Avec cette nouvelle mesure, la charge administrative revient au bailleur. Toujours en matière de logement, notons qu'en Région flamande, à partir du 1er janvier, quiconque perdra son conjoint ne devra plus payer de droits de succession sur la moitié de la maison familiale.
© La Dernière Heure 2006

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