Nouveau round de nominations en vue
Suite du renouvellement controversé des hauts fonctionnaires wallons. Et suite des discussions, mises en doute et équilibrages plaisants ou non.
Alors que la première phase - clôturée - n'a pas fini de faire des vagues, une nouvelle série de nominations dans la haute fonction publique est officiellement lancée en Région wallonne.
En fait, il en est de trois ordres. 1° L'attribution de douze postes de n°2. Soit des directeurs ou administrateurs généraux adjoints à l'Apaq-W (promotion agricole), l'Awiph, le Cra-W (recherches agronomiques), le Forem, l'IfaPME, l'Issep (Institut scientifique de service public) et la SWL; de même que les directeurs généraux des deux branches de l'Awex (commerce extérieur, investissements) et les directeurs généraux des trois entités du Forem (conseil, formation, support). 2° Des nominations définitives à la tête des deux directions générales (DG) du Service public de Wallonie (le nom du nouveau ministère fusionné) pour lesquelles il y avait eu report de décision le 24 juillet, puis désignations de "faisant fonction" le 4 septembre (économie, aménagement du territoire). 3° La poursuite ou l'attente des procédures pour les patrons de l'Awex, de l'Issep, de l'AWT et de l'Iweps.
Tous cas pour lesquels sont prévus des mandats de 5 ans, selon la procédure étrennée ces derniers mois. Il n'y a pas de raison de modifier le système, répète-t-on dans la majorité : les appels à candidature ont été réalisés à grande échelle (c'est une première); l'impartialité et l'indépendance du Selor (seul en charge de la réception et du traitement des candidatures) ne peuvent être mises en doute; les récriminations sont venues de candidats recalés; le gouvernement arrête son choix après audition des lauréats du Selor.
Pour rappel, l'opposition ne l'entend pas du tout de cette oreille, elle qui a pu critiquer : l'insuffisance de candidats (attribuée au sentiment que les dés étaient pipés); la transparence des examens du Selor (aux jurys duquel participent des personnalités socialistes); diverses interrogations juridiques; l'ignorance des critères de choix du gouvernement; enfin, le trust PS dans les nominations de juillet (10 ou 11 étiquetés socialistes contre 1 MR et 1 CDH)...
Les forces du ménage
MR et Ecolo, du reste, disent redouter que les nominations à venir bénéficient largement cette fois au CDH, histoire de rééquilibrer les forces dans le ménage. Un soupçon bien sûr évacué dans la majorité, où l'on vous certifie qu'il n'y a pas de partage des mandats selon la couleur politique.
Précisons : si la procédure est bien relancée pour les deux DG sans patron autre qu'intérimaire, elle n'est pas près de l'être pour le secrétariat général de l'administration où "fait fonction" Danielle Sarlet - non sans surprendre, puisqu'elle avait été recalée à "sa" DG aménagement du territoire en juillet. Chez Philippe Courard, le ministre (PS) de la Fonction publique, on explique cette différence de traitement par le fait que le secrétariat général a changé de nature et qu'il convient que Mme Sarlet en essuie les plâtres pour pouvoir, plus tard, mieux définir les besoins de la fonction et en rédiger la nouvelle lettre de mission.
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