12 septembre 2008

Lehman Brothers aux enfers

Il y a quelques jours encore, elle tentait de rassurer les marchés, se montrant prête à vendre ses titres les plus dangereux et garantissant qu’elle pouvait survivre seule. Mais rien n’y a pu : la banque d’affaires Lehman Brothers, l’une des plus vénérables institutions de Wall Street, a continué sa descente dans les tréfonds. Son titre a perdu près de 80 % de sa valeur en une semaine. Une seule solution était vendredi sur toutes les lèvres : trouver un repreneur au plus vite. Sans doute ce week-end déjà.
Le candidat le plus souvent cité est Bank of America qui, depuis longtemps, cherche à mener un rachat de ce type. La banque britannique Barclays serait aussi sur les rangs. Le Financial Times évoquait la possibilité d’une offre commune faite par Bank of America, par l’investisseur financier JC Flowers & Co et par le fonds souverain chinois CIC (China Investment Co).
Les 158 ans d’expérience de Lehman Brothers n’ont pas fait le poids face à ce nouvel épisode de la crise américaine du crédit qui a débuté il y a un an. Après le rachat de Bear Stearns par JPMorgan Chase, en mars dernier, il apparaissait que la quatrième banque d’affaires américaine était la plus exposée. Il y a trois jours, elle annonçait une perte semestrielle record de 6,7 milliards de dollars.
Des dirigeants de la Banque centrale américaine (Fed) et du Département du Trésor seraient parties prenantes dans les négociations, dont l’objectif est d’aboutir dimanche soir, avant la réouverture des marchés. Par toutes sortes de canaux, les responsables de la Fed ont fait savoir qu’il n’était nullement question de fournir une éventuelle garantie financière aux racheteurs, comme ceux-ci l’auraient souhaité.
En mars, la Réserve fédérale avait accepté de se porter garante de la dette de Bear Stearns à hauteur de 30 milliards de dollars. Un précédent qui, ces derniers jours, a en outre été suivi par la mise sous tutelle publique des deux géants du crédit immobilier Fannie Mae et Freddie Mac. Pourtant, malgré le fait que Bear Stearns et Lehman Brothers aient, dans une certaine mesure, des profils comparables, des sources de la Fed, relayées par les médias américains, mettent en avant deux facteurs pour expliquer les réticences de la Réserve fédérale à intervenir une nouvelle fois massivement. D’abord, les marchés ont eu le temps d’anticiper cette nouvelle crise qui s’approchait et de dépouiller à loisir les comptes de Lehman Brothers. Ensuite, cette banque disposerait, à terme de bien davantage de liquidités en cas de rachat, ce qui rendrait superflu un besoin de garantie de la Fed.
Plus fondamentalement, c’est cependant le secrétaire au Trésor Henry Paulson qui donnait l’explication ultime cet été : « Pour garantir la discipline du marché, nous devons permettre les institutions financières d’échouer », disait-il en juillet. En clair : la perspective que la Fed se montre prête à venir systématiquement à la rescousse des institutions en péril ne peut qu’encourager la prise de risques inconsidérés, au risque de pervertir les marchés. Selon la tournure que prendront les négociations en vue d’une reprise ce week-end, les observateurs s’attendaient à ce que les responsables de la Fed puissent se montrer relativement flexibles dans l’application de ce principe.
Dans l’immédiat, les 24.000 employés de Lehman Brothers faisaient grise mine. Propriétaires d’environ un quart de la banque, ils ont vu la valeur de leurs actions réduite à pratiquement néant en quelques jours : alors qu’elle avait atteint un pic de plus de 86 dollars début 2007, l’action valait vendredi moins de 4 dollars. A cela s’ajoute le fait qu’un rachat de l’établissement signifiera la perte de milliers d’emplois. Avec la reprise par JPMorgan Chase, c’étaient près de la moitié des 13.500 employés de Bear Stearns qui s’étaient retrouvés à la rue.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ca dérape vraiment la finance en ce moment ! Faillite après faillite, les banques récoltent ce qu'elles ont semées de toute facon

Anonyme a dit…

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